Enquête LeMagIT : les informaticiens pessimistes sur leurs salaires

Des augmentations faibles à tous les niveaux, un turnover rendu obligatoire, des facteurs de progression très individuels : pour sa première enquête en ligne, LeMagIT a reçu l’avis d’informaticiens au final assez pessimistes sur leur rémunération. Un paradoxe : la profession connaissant d'après plusieurs études des progressions de salaires supérieures à la moyenne du pays.

Pour sa première enquête en ligne, la rédaction du MagIT a choisi de se pencher sur la rémunération des informaticiens. Et vous êtes 119 a vous être plié à l’exercice dont 88 sont allés jusqu’au bout du questionnaire ! Bien sûr, il ne s’agit pas pour nous de donner une validité scientifique à ces résultats. Mais bien plutôt d’essayer de prendre le pouls d’une communauté de lecteurs sur des sujets clés et de valider les tendances que nous entrevoyons ça et là au cours de nos pérégrinations dans le secteur IT. L’occasion également de vous donner une forme de parole différente en sus des commentaires, des sondages et – bientôt – de notre service d’animation de communautés.

Des augmentations faibles

Premier enseignement, plus de la moitié des répondants affirment avoir reçu une augmentation au cours des 12 derniers mois… mais pour autant, les perspectives d’avenir semblent plutôt mauvaises, 60 % se disant pessimistes pour les années qui viennent. Seule solution : changer d’entreprise. 32% des répondants affirment l’avoir fait pour être augmenté au cours des 18 derniers mois. Et 65% pensent quitter leur structure actuelle dans les 12 mois ! 67% d’entre vous pensent en effet que c’est le meilleur moyen de se voir augmenté.

Une affaire trop individuelle

Deuxième enseignement selon nous, en dépit d’un printemps qui aura vu les trois plus grosses SSII de l’Hexagone - IBM France, Capgemini et Atos Origin - confrontées à la grogne de leurs salariés, 67% des répondants affirment qu’il n’y a aucune mobilisation collective dans leurs sociétés respectives (des SSII pour 55%).

Du coup, aucune augmentation générale n’existe pour 59% d’entre les répondants et, lorsqu’il y en a une, elle ne dépasse les 2% que dans 12% des cas. Pire, selon notre panel, les valeurs objectives auraient peu à voir avec la croissance de la rémunération. Le principal facteur conduisant à une augmentation serait le niveau relationel interne (40%), devant la conjoncture économique (35%), puis les compétences personnelles (30%), l’ancienneté (27,5%), la formation (25%), la mobilité (10%) et le niveau d’étude initial (10%).

Reste que si 51% des personnes ayant répondu à notre enquête n’ont pas vu la moindre augmentation depuis plus de deux ans, et que – le cas échéant – celle ci est plutôt en deçà de 5%, ceux qui ont répondu ne s’estiment pas prêts – à 55% - à abandonner leur RTT pour gagner plus.

Point par point, les résultats de notre enquête :

remuneration brute

evolution

last augmentation

facteurs

variable

nego

rtt

mobilisation

optimisme

offshore

contrats

fonction

secteur

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