Andromède : Dassault Systèmes revient dans la course avec un consortium alternatif

Après avoir claqué la porte du consortium Andromède originel qui devait réunir Dassault Systèmes, Orange et Thalès aux côtés de l'Etat, le patron de Dassault Systèmes revient dans la course avec un nouveau consortium d'industriels qu'il présente comme plus compétitif et plus agile. L'Etat, qui doit investir 135 M€, est invité à faire son choix entre les deux projets pour la structure Andromède.

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Bernard Charlès, le
patron de Dassault
Systèmes
(crédit photo : 3DS)

Nuage contre nuage, cela donne-t-il de l’orage ? C’est la question que l’on peut se poser à l’annonce par Bernard Charlès, le directeur général de Dassault Systèmes, de créer un consortium concurrent du consortium Orange Thalès, pour le projet de cloud tricolore Andromède.

Le directeur du groupe qui s’est exprimé ce jour sur BFM TV, a indiqué qu’un autre projet de structure était en gestation et sera composé d’autres acteurs. «Il s'agira pour l'Etat de décider du projet qu'il souhaite mettre en oeuvre. Mais celui-ci sera compétitif"», souligne-t-il.

Partenaire du projet d'origine, qui incluait Dassault Systèmes, Orange, Thalès et l'Etat, Bernard Charlès n'a cessé de mettre en cause la structure de coût initiale du consortium, jugée pas assez compétitive.

Un cloud bleu blanc rouge
Le projet Andromède doit porter les couleurs de la France sur le terrain du Cloud Computing, et fournir une alternative nationale aux acteurs américains de l’informatique en nuage, qui trustent le marché. Ce projet devait à l'origine donner naissance à une co-entreprise réunissant l’Etat, (un tiers du capital à hauteur, de 135 millions d’euros par le biais des investissements d’avenir du Grand Emprunt), Thalès (13,3% avec un apport de 30M€), Orange / France Télécom (26,7 %) et Dassault Systèmes 26,7%.

Mais le 22 décembre dernier, à la surprise générale, Dassault Systèmes a finalement décidé de se retirer de la structure initiale. Le groupe évoque notamment une mésentente avec Orange sur des questions liées à une clause de non concurrence ainsi qu’aux coûts pratiqués par Orange pour l’hébergement de l'infrastructure, jugés trop élevés. Depuis ce retrait, Atos, qui souhaitait initialement faire parti du projet, a multiplié les appels du pied pour y participer.

Si aujourd’hui, Dassault Système ne souhaite pas nommer les acteurs qui composent son nouveau consortium, Bernard Charlès insiste sur sa rentabilité.Il évoque ainsi une «structure compétitive, avec des entreprises réputées et dynamiques, qui ont une vraie ambition et peuvent agir vite",  selon nos confrères de l’AFP.

Bref, entre anciens frères d'armes du cloud français la hache de guerre est déterrée.

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