Oracle tente de rassurer sur l'avenir de Sparc

Silencieux sur l'avenir de l'activité serveurs de Sun depuis le rachat du constructeur californien, Oracle vient de faire un premier pas pour rassurer les utilisateurs de la plate-forme Sparc. A l'occasion de sa conférence OpenWorld 2009, qui se tiendra à la mi-octobre, l'éditeur promet de publier des chiffres records au test TPC-C sur une plate-forme Sparc.

sunoraclefasterA défaut de s'exprimer publiquement sur ses intentions quant au futur des serveurs x86 et Sparc de Sun, Oracle entend reprendre l'offensive vis-à-vis d'IBM sur le marché des serveurs Unix. Sur un poster créé pour promouvoir sa conférence OpenWorld, l'éditeur promet de pulvériser les chiffres de performances au test TPC-C du plus puissant des serveurs IBM, le system p595, avec une configuration à base de puces Sparc sous Oracle 11g.  

"Nous allons dévoiler les chiffres de performances qui prouvent que DB2 tournant sur le plus performant des serveurs d'IBM ne peut rivaliser en vitesse et en performance avec la base de données Oracle sur des systèmes Sun", explique le poster. "Revenez le 14 octobre où nous démontrerons l'engagement d'Oracle en matière de pérennité des gammes matérielles de Sun et de la plate-forme Sun Sparc".

Big Blue détient aujourd'hui le record absolu de performances au bench TPC-C avec un score de plus de 6 millions de transactions par minute. Sun, de son côté, n'a plus publié de résultats de test TPC-C depuis le 14 septembre 2001, soit il y a plus de huit ans. Revenir d'emblée au premier rang de ce classement serait sans aucun doute l'occasion pour Sun/Oracle de marquer les esprits. Et d'enrayer la chute des ventes des serveurs Sparc, en chute libre comme en témoignent les résultats de Sun dévoilés cette semaine.

Des doutes sur la configuration employée

Le doute plane encore sur la configuration qu'utilisera Sun pour établir ce nouveau record. Connaissant la réticence d'Oracle et de son patron pour les configurations massivement SMP, la logique voudrait que le test soit mené en utilisant Oracle RAC sur un cluster de systèmes massivement multithreadés à base de puces UltraSparc T2+ "Victoria Falls". Mais Sun/Oracle pourrait aussi saisir l'occasion d'une montée en fréquence des puces Sparc64 VII motorisant ses serveurs Sparc Entreprise M9000 pour faire une démonstration de force de ses systèmes SMP haut de gamme face au p595 d'IBM. De quoi marquer les esprits avant que Big Blue n'entame la commercialisation de ses futurs serveurs Power7, mais aussi de quoi rappeler que les puces Sparc, dans leurs différentes déclinaisons, n'ont pas à rougir en termes de performances face aux puces Power et Itanium.

Reste qu'un record de performance ne suffira sans doute pas à lever les incertitudes sur Sparc. Il faudra sans doute qu'Oracle s'engage sur une roadmap à long terme sur les puces multithreadées Ultrasparc et qu'il précise les contours de son alliance avec Fujitsu sur les puces Sparc 64 (qui motorisent les serveurs SMP de la gamme Sparc Entreprise) pour rassurer une base installée que le silence d'Oracle jusqu'à ce jour a largement destabilisé. D'autant que des rumeurs attribuent déjà à la firme de Larry Ellison la volonté de revendre la branche matérielle de Sun à HP.

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