Cyberattaques : prochaine crise majeure pour les banques au UK

Selon KPMG, les cinq plus grandes banques britanniques se portent plutôt bien : elles ont réalisé au premier trimestre un bénéfice combiné de 16,5 Md£, une première depuis 2010. Mais l’horizon n’est pas exclu de nuages, notamment numériques.

Selon KPMG, les cinq plus grandes banques britanniques se portent plutôt bien : elles ont réalisé au premier trimestre un bénéfice combiné de 16,5 Md£, une première depuis 2010. Mais l’horizon n’est pas exclu de nuages, notamment numériques.

Dans un communiqué, Bill Michael, directeur Europe et Moyen-Orient de l’activité Services Financiers de KPMG, relève «qu’il est bon que les plus récents résultats des banques soient dans le positif, mais il reste des incertitudes réelles quant à la forme de leurs modèles commerciaux pour l’avenir ».

Mais ce n’est pas tout. KPMG s’interroge sur le risque d’avoir «une guerre de retard» dans la lutte contre le risque de crise systémique. Pour le cabinet, «la prochaine crise systémique, s’il doit y en avoir une, pourrait venir d’un événement encore non anticipé tel qu’une indisponibilité massive des systèmes  ou une nouvelle forme de cyberattaque ». Et de relever qu’après «des années d’amélioration, les banques britanniques ont enregistré une croissance de 12 % des fraudes sur les comptes clients en ligne au cours de l’an passé ». KPMG s’inquiète en outre de l’évolution des motivations des pirates avec le développement d'attaques à visée «politique ou idéologique». Et de faire référence aux attaques en déni de service qui ont ciblé l’an passé plusieurs grandes institutions financières américaines. En janvier dernier, le New York Times affirmait que nombre de ces attaques avaient été commanditées par l’Iran.

Et là, KPMG souligne que les banques britanniques, bien qu’épargnées jusqu’ici, continuent de faire l’objet d’une forte pression pour «assurer que leurs systèmes critiques sont assez robustes» pour résister à de telles opérations. Des questions qui peuvent probablement s’appliquer à l’Europe continentale.

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