Gala des DSI 2015 : comment les DSI se muent en patrons de start-up

En février s’est tenu le 3ème Gala de DSI. La table ronde « la transformation numérique des organisations » a montré leur changement de rôle et de statut.

Début février s’est tenu le 3ème Gala de DSI. Au programme de la table ronde « la transformation numérique des organisations ». Changement de rôle – et de statut – des DSI, prise en compte des innovations, concurrence des métiers sur le leadership numérique… De nombreux échanges montrent comment la transformation porte également sur la direction du patron du SI.

Plus de 200 DSI se sont retrouvés début février à Paris à l’initiative de l’Agora des DSI. Désormais traditionnelle cette soirée de gala permet à chacun d’échanger sur les tendances, pratiques et expériences du moment en matière de management du système d’information. L’occasion également, à travers 2 tables rondes, d’une approche plus prospective sur le devenir du secteur et sur la vision des fournisseurs. Cette année les débats étaient consacrés à la transformation numérique des entreprises, évolution majeure dans laquelle plus que d’autres cadres dirigeants les DSI ont un rôle à jouer.

A l’occasion de la première table ronde plusieurs DSI (Robert Eusèbe d’Arte, Jacky Galicher de l’Académie de Versailles, Jacques Marzin, DSI de l’Etat et Ludovic Tassy d’Alain Afflelou franchiseur) ont échangé avec Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l’Education Nationale. Ce dernier s’est borné à pousser 2 concepts : l’innovation est porteuse de destruction en matière d’emploi notamment mais encore plus d’espoir, citant en exemple le Big Data ; le principe de précaution est un trop fort empêcheur d’innover.

Conclusion selon lui : « le risque est grand de voir les Etats-Unis devenir les champions de l’innovation et la France voir l’Europe ceux de la régulation ». Une analyse très générale et qui omet un peu l’ensemble des secteurs industriels également très innovants (aéronautique, nucléaire, pharmaceutique) où l’Europe joue les premiers rôles.

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La start-up comme modèle interne d’organisation de l’innovation

Les difficultés à voir émerger une industrie IT d’envergure sont donc peut-être à chercher ailleurs. Dans le modèle de développement par exemple si l’on en croit Jacques Marzin qui explique comment l’Etat dans sa dimension numérique pari – dans chaque ministère – sur la mise en place de véritables start-up chargées de développer les plates-formes de services internes ou externes à même de faire prendre à l’ensemble le virage de la digitalisation des services publics.

Dotées de quelques centaines de milliers d'euros de budgets et de quelques mois pour déployer leurs projets, elles sont sensées introduire des innovations en rupture jusqu'au sein des administrations.

Cette approche par l’animation de communautés agiles et innovantes au sein d’organisations au SI par ailleurs structuré plus traditionnellement est d’ailleurs louée par tous comme le meilleur moyen pour le DSI de demeurer central dans la décision et la transformation des entreprises tout en garantissant l’intégration à l’existant.

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Jacques Marzin explique ainsi ne pas vouloir construire un « Saint Petersbourg » du numérique où des projets multiples et aux profils très innovants reposeraient en fait sur du sable et des fondations peu solides. Pour Robert Eusèbe c’est très clair, « le DSI doit être au cœur de la transformation numérique de l’entreprise et doit surtout être force de proposition sous peine d’être contourné par les métiers ».

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