Microsoft Cloud : deux nouveaux datacenters européens pour Azure

Mais toujours rien pour la France. Les deux centres de données qui doivent accompagner le développement du Cloud de Microsoft sur le Vieux Continent ouvriront à Londres et en Allemagne.

En 2016, Microsoft ouvrira deux datacenters européens supplémentaires pour son Cloud Azure. Mais pas en France puisque ces deux sites se trouveront à Londres et en Allemagne.

L’annonce a été faite hier, à Issy Les Moulineaux, au siège de Microsoft France, par Anne-Lise Touati. La Directrice des offres serveurs et Cloud pour la filiale locale de l’éditeur en a profité pour donner quelques chiffres clefs qui traduisent l’évolution d’Azure.

Le Cloud de Microsoft gagnerait ainsi 99.000 comptes par mois dans le monde et hébergerait pas moins de 500 millions de bases de données. Toujours pour sa partie IaaS/PaaS, Azure connaitrait une forte progression des usages liés à l’Internet des Objets puisqu’il traiterait – en tant que back-end - 1.5 trillions de données issus de capteurs.

Autre chiffre clefs, 40% des revenus Azure sont aujourd’hui générés par des start-ups et des ISV. Ce qui en fait certes un outils pour les développeurs mais aussi (pour les autres 60 %) un outil « business » - notamment avec le SaaS de Microsoft (Power BI, Office 365 et demain DaaS) qui s’appuie dessus.

Un point qu’a d’ailleurs rappelé James Staten, Directeur de la Stratégie Cloud à Microsoft Corp, de passage à Paris. « Ce n’est pas qu’une histoire d’économie de coût d’infrastructure ou de développement, Azure est de plus en plus un outil métier, par exemple avec l’analytique », constate-t-il.

Il est vrai qu’en plus des couches IaaS et PaaS, Azure propose des services comme Azure Machine Learning (un catalogue d’algorithmes prédictifs utilisables clefs en main en fonction des besoins d’analyses) ou Azure Data Catalog, un outil qui permet de mieux gérer les métadonnées des documents d’une entreprise pour optimiser les recherches (ou en contrôler les accès).

Le Cloud de Microsoft évolue également au fil des demandes des entreprises. La première d’entre elles étant le Cloud hybride. La deuxième étant l’ouverture à plusieurs technologies (et pas seulement à l’univers .NET/Windows).

Sur cette question de l’ouverture, James Staten a rappelé qu’Azure supportait désormais tous les langages principaux (dont Java, chapeauté par Oracle) et les principales distributions Linux. « Plus de 20% des machines virtuelles Azure tournent sur Linux » confirme-t-il. Une tendance qui a poussé l’éditeur a entériné cette année un accord historique avec Red Hat.

Sur l’hybridation entre infrastructures sur site et Cloud public (ou entre Cloud privé et Cloud public), Microsoft a également planché sur des solutions réseaux autour d’Azure - comme « Express Route » qui met en place un lien sécurisé entre un centre de données géré par une entreprise et l’infrastructure de l’éditeur.

En clair, Microsoft, via son partenaire Orange, met en place un VPN entre le datacenter de son client et ses propres sites de Dublin et d’Amsterdam. Et demain, donc, vers ceux de Londres et en Allemagne. Mais malheureusement pas vers un centre de données en France qui ne semble pas à l’ordre du jour chez Microsoft, contrairement à son rival dans le CRM en mode SaaS, Salesforce qui ouvrira le sien dès 2016.

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