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Des plateformes de nanocomputing à surveiller

Les nano-ordinateurs tels que le Raspberry Pi s’invitent dans l’entreprise. Les administrateurs devraient savoir à quoi s’attendre avec des systèmes.

Ceux qui ne sont pas encore familiers des nombreuses plateformes de nanocomputing émergents devraient commencer à se pencher dessus. Ces appareils fonctionnant sous Linux représente une technologie en évolution rapide peuvent offrir de nombreuses opportunités de carrière, certains n’existant encore même pas.

Les technologies Cloud et mobiles, et les postes de travail sont les agrafeuses des entreprises mobiles. Mais le mouvement des makers marque la prochaine révolution de l’IT. Ces technophiles et entrepreneurs ambitieux créent des projets en s’appuyant sur les plateformes de nanocomputing et sur Linux.

Mais pourquoi les DSI, administrateurs systèmes et responsables du poste de travail devraient-ils s’en préoccuper ? Le Raspberry et ses cousins sous Linux se multiplient à l’envi. Et il semble pertinent d’imaginer que quelqu’un devra être responsable du développement, de l’administration et du support de tous ces nano-systèmes lorsqu’ils auront fait leur entrée sur le système d’information de l’entreprise.

Qu’est-ce qu’un nano-ordinateur ?

Le tout dernier Raspberry Pi 2 modèle B intègre un processeur ARM Cortex-A7 quadricoeur cadencé à 900 MHz et épaulé par 1 Go de mémoire vive. Il est en outre doté de quatre ports USB, d’un port HDMI, d’un port Ethernet 100 Mbps, d’une interface d’extension ouverte à 40 broches et d’un processeur graphique 3D VideoCore IV. Cela fait beaucoup et c’est déjà suffisant pour envisager de construire un client léger à bas coût pour infrastructure VDI Citrix.

De fait, il suffit d’ajouter une interface Wi-Fi USB, un clavier et une souris sans fil, une batterie et un écran LCD pour disposer d’un ordinateur portable connecté sous Linux, largement personnalisable. Sans écran, mais connecté à des capteurs, des moteurs et des actionneurs, le Raspberry Pi2 se fait plateforme intégrée pour l’Internet des objets. Et puisqu’il s’agit d’une machine Linux, il peut servir à l’hébergement de tout un éventail de serveurs.

Surtout, un Raspberry Pi s’avère être une machine extrêmement fiable, fonctionnelle et simple à maintenir. Il suffit de préparer une carte Micro-SD et de l’installer dans le port ad-hoc pour démarrer l’appareil et commencer à l’utiliser. Le service Secure Shell permet d’en assurer l’administration via le réseau, en ligne de commande. Et ce n’est qu’un début.

Certains peuvent imaginer s’en servir pour construire un badge électronique interactif à arborer à l’occasion d’une conférence, ou encore un point d’accès Wi-Fi portable assorti d’une accès VPN permanent, à utiliser dans une chambre d’hôtel ou en itinérance avec un modem cellulaire USB. De quoi rendre la connexion au système d’information de l’entreprise plus transparent en mobilité.

Ce qu’implique le nanocomputing pour les administrateurs

Mais dans quelle mesure tout cela concerne-t-il l’entreprise ? C’est bien simple : à mesure que les terminaux évoluent et que se développe l’Internet des objets, quelqu’un au sein de l’organisation sera appelé à savoir comment développer, maintenir et administrer de manière productive ces capacités de nanocomputing. Et cela pourrait bien être le DSI.

Avec de tels appareils, une fois connectés au matériel approprié – cela peut recouvrir des capteurs, des activateurs, des disques, des moniteurs ou des interfaces utilisateur – il est possible de contrôler les fonctionnalités et les changements à distance ou automatiquement via le réseau. La modularité et les standards sont là amplement suffisants pour envisager de créer des systèmes composites à partir d’éléments disponibles dans le commerce. Quant à Linux, il est assurément robuste et mature.

Les administrateurs des postes de travail poussent déjà aujourd’hui les mises à jour de systèmes d’exploitation et d’application de manière régulière, vers les postes statiques, les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones. Tout cela fonctionne de la même manière est les nano-ordinateurs sous Linux et ce dernier embarque déjà bon nombre de fonctionnalités de sécurité. C’est là que se situe l’opportunité pour les professionnels de l’informatique en entreprise.

La révolution de la mobilité a considérablement affecté les entreprises. L’informatique vestimentaire est appelée à faire au moins autant. Et un badge électronique interactif n’est rien d’autre.

Cette nouvelle révolution n’aura peut-être pas d’effets perceptibles avant trois ou cinq ans. Mais la fondation Raspberry Pi a déjà vendu près de 5 millions d’appareils. De nouveaux modèles, comme les Beagle Bone, le CHIP, et les nombreux clones du Raspberry se multiplient. L’extension de l’échelle et la réduction des coûts de production qui en découle vont accélérer l’adoption.

Adapté de l’anglais.

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