Cloudera, Qlik et Accenture ensemble pour dynamiser les projets Big Data en France

La communauté Agora Data & Analytics a pour vocation de réunir directions métiers, générales et IT pour poser les bases du Big Data et de faire éclore les possibilités d’usages.

Parce qu’il est aujourd’hui nécessaire de faire assoir IT, métiers et directions générales pour faire éclore les cas d’usage Big Data. C’est la raison principale qui a poussé Accenture, Qlik, le spécialiste de la visualisation des données et Cloudera, tête de proue des distributeurs de plateformes Hadoop à créer le club « Agora Data & Analytics ». Ce club est adossé au réseau Agora, dont la vocation est de réunir les métiers et Comex autour de grandes,  thématiques, et formera la 18e communauté métier de ce club – aux côtés de communautés dédiées au monde de la gestion la Supply Chain, des RH ou encore pour les directeurs commerciaux et les directeurs de la sécurité par exemple.

Cette 18e communauté entend évidemment cibler le monde du Big Data et plus globalement de l’écosystème de la donnée en France, alors que justement, les projets véritables de Big Data peinent à dépasser l’étape des PoC pour passer à la production – même si des progrès sont notables comme a pu le démontrer la dernière édition de Big Data Paris 2016.

Un point que confirme Romain Picard, Directeur Régional Europe du Sud de Cloudera  « Les entreprises veulent comparer et tester les technologies. On s’est aperçu qu’il n’y avait pas d’enjeux métier derrière », commente-t-il. En clair, les clients n’ont pas identifié les usages qu’ils comptaient mettre en place à partir de ces outils de Big Data.

« Le PoC technique se fait à un niveau différent des cas d’usages métiers », ajoute-t-il, soulignant qu’il existe encore un écart entre l’IT et ceux qui font émerger les usages : des métiers aux cadres dirigeants. «Les enjeux sont au niveau des métiers. L’IT court derrière le métier pour pouvoir mettre à disposition des données et des process sans vraiment savoir la direction que prend l’entreprise. »

Mais confiant, il pense que la pression induite par la transformation numérique « va pousser les entreprises à se réveiller ». Et le Big Data est justement un élément de réponse, mais cela nécessite « une ré-organisation des entreprises ». Aujourd’hui certaines entreprises et certains secteurs sont plus avancés que d’autres, à l’image des services financiers, de la banque et des telcos. Toutefois, aujourd’hui constate-t-il, « la demande  vient de partout : dans le retail, dans le manufacturing et de la Santé, par exemple. Tout le monde veut mieux connaître et analyser les données qu’ils ont à leur disposition ».

« Les besoins techniques, la modernisation et les changements de systèmes sont une chose, mais le premier facteur est de répondre à une problématique et un enjeu stratégique de l’entreprise », constate-t-il. Et ce au niveau des directions métiers et générales, qui représentent des sponsors clés pour le Big Data.

Faire accoucher les esprits des directions générales

Et c’est justement à cela qu’entend répondre la création de ce club : « regrouper des acteurs de l’entreprise et des décideurs, pour échanger autour des projets en cours liés à la données et de leurs possibilités. »

Il s’agit bien ici de faire accoucher les esprits et de faire émerger les projets ou cas d’usage en réussissant les décideurs clés au sein d’un groupe.  « Est-ce que cela a un vrai sens d’y aller, pourquoi, quels sont les véritables enjeux, à quoi cela peut servir et comment le mettre en place au sein de l’entreprise », Romain Picard liste les points clés qui pourront être débattus lors de ces réunions mensuelles. « L’un des freins du Big Data, c’est aussi l’humain et la création du projet. »

Si les métiers et l’IT sont clairement ciblés, les directions des entreprises sont aussi  invitées à prendre part au débat afin d’évaluer le potentiel stratégique du Big Data. « Si on ne traite pas les problématiques stratégiques qui se trouvent à l’agenda du conseil d’administration et du Comex aujourd’hui (la lutte contre la cybercriminalité et la fraude en sont, et le Big Data une réponse, NDLR), on ne peut pas apporter la valeur métier du Big Data », commente-t-il encore. Et ce sont bien eux qu’il faut convaincre aujourd’hui.  « On va les aider à réfléchir plus stratégiquement et à trouver des nouveaux gisements de données », conclut enfin Didier Schreiber, directeur marketing Europe du Sud de Cloudera.

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