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UsedSoft : les logiciels d’occasion commencent à entrer dans les grands comptes en France

La société voit les grands comptes français de plus en plus adhérer aux logiciels de seconde main. Dans l’hexagone, le CA de de UsedSoft a atteint 2,7 M€ en 2015, en hausse de 59%.

TPE et PME, administrations (surtout les mairies) et de plus en plus de grands comptes. La typologie  des entreprises françaises intéressées par les logiciels de seconde main commencent à se diversifier, constate aujourd’hui la société allemande UsedSoft, présente en France depuis 2013. En 2015, UsedSoft revendique 1 000 clients toutes tailles confondues dans l’Hexagone,  ce qui représente une  hausse de 43% en un an rappelle la société. « Les grands comptes montent aujourd’hui en puissance » dans la clientèle de la société. Ces grandes entreprises sont sous pression en matière de budget et recherchent à réduire les coûts sur des logiciels de commodité pour financer en partie leur innovation, rappelle en substance François-Xavier Beauval, à la tête de la filiale française. A tel point que le chiffre d’affaire de la France a atteint 2,7 millions d’euros en 2015, en progression de 59% - la société UsedSoft a quant à elle réalisé un CA total de 12,1 millions d’euros (+25%).

Les produits vivent très longtemps chez les gros clients, raconte-t-il, à l’inverse du cycle de montée en version des produits éditeurs.  Ce qui est diffère des plus petites structures qui se laissent convaincre plus facilement et migrent vers les dernières versions.

Toutefois, la grosse PME ou l’ETI en province est plutôt l’entreprise référence de UsedSoft pour qui la notion de budget est plus déterminante dans la décision que les grands groupes cotés. La société a d’ailleurs étendu ses forces commerciales en région. La filiale française compte aujourd’hui 6 collaborateurs pour couvrir le territoire.

 Logiquement ont suivi les revendeurs et les intégrateurs. Ceux-ci misent en effet sur l’effet de coût répercuté auprès de leurs clients. « Si on leur permet d’être  moins cher en matière de licence, ils peuvent rentrer dans le budget du client, ou d’arbitrer entre les prestations et les licences. »

Si ces intégrateurs viennent aujourd’hui crédibiliser l’offre, précise François-Xavier Beauval, le marketing direct fait encore parti de l’arsenal de UsedSoft, tout comme le bouche à oreille, pour conquérir le marché en France.

Et le Cloud ? Si UsedSoft admet qu’il entre en concurrence avec cette méthode de distribution sous la forme d’abonnement ou par location, il apparait qu’en matière de coûts, les logiciels d’occasion reviennent au final moins chers sur la durée (selon les propres calculs de la société). A cela s’ajoute aussi le fait que toutes les entreprises ne sont pas intéressées par le Cloud, explique encore François-Xavier  Beauval.

40 références au catalogue

Pour attaquer ce marché, UsedSoft se concentre aujourd’hui sur un catalogue de 40 références produits. « Il faut d’abord que le marché soit propice à la seconde main. Si vous avez une nouvelle version tous les 30 mois, nous n’avons pas le temps d’organiser l’achat et la revente », raconte-t-il. Il s’agit aujourd’hui essentiellement des produits Microsoft comme Office (depuis la version 2007 à 2016), Project, Visio, mais aussi  Windows Server, SQL Server et Exchange.

Mais la licence d’accès client (CAL) constitue encore les plus fortes demandes chez UsedSoft, notamment auprès d’entreprises qui cherchent à se mettre en conformité. La conformité est également un levier, notamment en amont des phases d’audit, ou dans le cadre de fusions / acquisitions, ajoute enfin la société.

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