OpenStack Summit : OW2 fait la démonstration d’AppHub

Le consortium profite de la proximité avec la communauté OpenStack pour faire la démonstration d’AppHub. Financé par l’Union européenne, le projet utilise la technologie de UshareSoft pour fluidifier déployer les applications Open Source dans le Cloud.

Le consortium Open Source OW2 a profité de l’OpenStack Summit qui se tient actuellement à Austin pour faire la démonstration de AppHub, une place de marché dont la vocation première est de tisser un lien entre applications Open Source et Cloud. Objectif : fournir un canal de  distribution et de déploiement simple vers les principales infrastructures de Cloud public du marché. Financé par l’Union européenne, ce vaste projet réunit OW2, le Fraunhofer Institute ainsi que la société française UshareSoft (deux membres OW2), dont la technologie sert de moteur à ce service.

 L’AppHub se résume en fait à un canal de diffusion, explique Cédric Thomas, le CEO d’OW2. Concrètement, la plateforme propose aux éditeurs de packager leur solution en créant un template pour faciliter leur déploiement vers des plateformes Cloud cibles. AppHub supporte à ce jour une douzaine de plateformes, telles que AWS, Azure ou bien sûr OpenStack. « On met en fait à disposition de l’utilisateur des formats prêts à l’emploi. L’utilisateur entre lui-même ses propres spécificités, comme l’OS cible ou la quantité de mémoire, le nombre de VM par exemple », ajoute-t-il. La plateforme crée ensuite un template et la teste sur les plateformes Cloud. Une fois les tests positifs, l’application peut être déployée. « L’ensemble est packagé dans une VM. Mais on peut aussi créer un format de conteneur (la plateforme supporte le format Docker, NDLR) qui package plusieurs VM », souligne encore Cédric Thomas, évoquant le déploiement d’applications multi-composants.

 « En revanche, la plateforme n’a pas vocation à prendre en charge l’orchestration, ajoute-t-il ». En clair pas de déploiements multi-cloud. 

Directory, Factory et Store

La mécanique s’appuie sur trois composants. « L’éditeur enregistre son projet dans un Directory qui propose une classification précise. Il crée ensuite un template dans la Factory qu’il publie. De son côté, l’utilisateur recherche un projet dans le Directory et sa disponibilité dans le Store. « Il se loggue et accède à une sous-partie de la Factory pour personnaliser le template et entrer ses propres informations », explique Cédric Thomas. L’ensemble peut ensuite être déployé vers le Cloud. 

Les projets doivent évidemment être Open Source. Pour garantir cela, l’éditeur doit signer une charte qui l’engage à appliquer les bonnes pratiques de gestion des projets Open Source – une charte empruntée d’ailleurs au programme qualité d’OW2 (Squat - Software Quality Assurance and Trustworthiness). Il ne peut accéder à la Factory que s’il signe cette charte, souligne encore Cédric Thomas. 

Ce projet prendra fin décembre 2016 et deviendra alors la market place d’OW2. Pour le CEO d’OW2, cette ouverture de la market place du consortium début 2017 symbolise aussi un nouveau cycle. Aujourd’hui, cette plateforme est ouverte aux membres OW2 et aux PME européennes. A partir de janvier 2017, les projets OW2 – et seulement – auront la possibilité de monétiser leur offre et de proposer leurs offres commerciales.

 

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