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Pour 2017, Equinix mise sur la place de marché

Equinix aborde la nouvelle année avec sérénité. Après avoir racheté le Britannique Telecity en 2015, la société rachète 24 des datacenters de Verizon. Pour 2017, elle mise sur le développement d'une place de marché qui permet aux clients de se connecter aux autres fournisseurs de services de l'écosystème.

Equinix peut se féliciter d'avoir réalisé un bon exercice 2016. En janvier, le spécialiste des datacenters et de l'interconnexion a élargi son périmètre en intégrant les 39 datacenters du Britannique Telecity, racheté en 2015. Il a signé de nouveaux contrats et s'approche de la barre des 9 000 clients dans le monde parmi lesquels des noms comme Box, Criteo, PayPal, ServiceNow, Trivago, Lloyd's ou Spotify. Equinix dispose d'un parc de 146 datacenters répartis dans le monde entier, auxquels viendront s'ajouter les 29 datacenters rachetés à Verizon en Amérique du Nord et du Sud.

« Equinix a conforté sa position de leader. Nous sommes 60 % plus gros que le deuxième acteur du marché », se félicite Régis Castagné, directeur général France. La société devrait finir l'année 2016 avec un chiffre d'affaires prévu à 3,6 milliards de dollars, en croissance de plus de 32 % et en croissance organique d'au moins 14 %.

Le plus grand campus digital en France

En France, le nombre de clients a été porté de 400 à 700 suite à l'intégration de Telecity et du datacenter parisien racheté à Digital Realty Trust (DRT) au mois d'août 2016. Equinix a récemment signé avec T-Systems France pour l'hébergement de sa plate-forme de services Cloud, T-Cloud France, ainsi qu'avec le cabinet Deloitte, qui lui a confié l'hébergement de son informatique.

« Nous disposons du plus grand campus digital de France », affirme Régis Castagné. Sept datacenters implantés sur 5 communes et reliés en fibre noire offrent aux clients quelque 50 000 m2 en Ile-de-France où ils peuvent se connecter à 125 opérateurs télécoms. Equinix a une capacité d'extension sur trois de ses implantations (Saint-Denis, Pantin et Aubervilliers). La société est sereine face aux perspectives de croissance de ses marchés. « Seulement 25 % de l'informatique est outsourcée en France aujourd'hui, contre 50 % aux Etats-Unis. Nous avons des marges de croissance importante », précise Régis Castagné.

De bonnes perspectives

Loin de se limiter à la colocation ou à l'interconnexion, Equinix veut développer sa dimension « place de marché ». Son but est de permettre à ses clients de se connecter aisément à tous les acteurs de l'écosystème, fournisseurs de services et d'applications, pour qu'ils puissent traiter et stocker leurs données et ainsi accompagner leur transformation numérique.

La société affirme que la majorité du trafic AWS ou Azure passe par ses datacenters. De même, elle souligne que les Google, Facebook, Microsoft et autres Oracle figurent aujourd'hui parmi ses principaux clients. « Nous sommes le seul acteur en France à proposer une place de marché, un hub d'opérateurs où se connectent les fournisseurs tant d'accès que de contenus », poursuit Régis Castagné. Selon lui, cette possibilité devrait intéresser tout particulièrement les acteurs des objets connectés.

 

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