Dell Viking : jusqu'à 12 serveurs Xeon 3400 dans un serveur rack 3U

Fruit des travaux de la division Solutions pour Datacenter (DCS) de Dell, le Dell Viking parvient à agréger jusqu'à 12 serveurs Xeon 3400 dans une enveloppe de 3U. Avec une telle densité, Dell vise le marché des grandes infrastructures Internet, des grands hébergeurs, mais aussi celui des cloud privés ou publics.

La division DCS (DataCenter Solutions) de Dell a annoncé hier le lancement d'un nouveau serveur ultra-dense destiné au marché des opérateurs Internet, des hébergeurs et des grandes fermes de serveurs Web, un serveur connu sous le nom de Viking. DCS est la division de Dell spécialisée dans la construction de serveurs pour les géants de l'Internet et de l'hébergement. Récemment, son expertise a été utilisée par Dell pour donner naissance à la gamme PowerEdge C, dont l'objectif est de fournir aux grandes entreprises des serveurs optimisés pour le déploiement de Cloud internes.

Selon Dell, la division DCS emploie actuellement plus de 300 personnes (hors fabrication) dans le monde et a récemment vu ses activités se développer en Europe du fait de l'intérêt pour les infrastructures Cloud. Pour avoir une idée de l'importance de l'activité DCS pour le constructeur texan, si la division était un constructeur autonome, il serait aujourd'hui le 3ème constructeur de serveurs (en volume) aux Etats-Unis.

Optimisé pour les architectures en Cloud à grande échelle

Viking est un proche cousin d'un serveur déjà commercialisé par le constructeur, le XS11-VX, également baptisé "Fortuna". Lancé en mai 2009, Fortuna est un serveur rack au format 2U qui embarque 12 lames serveurs (aussi baptisées "sleds" par Dell) équipées de puces 64 bit Via Nano. Chaque "lame" affiche une consommation inférieure à 30 W et supporte la virtualisation. Fortuna est le serveur mis en œuvre par Online, la filiale hébergement Web d'Iliad pour son offre Dedibox v3. Cette dernière permet, pour moins de 15 € par mois, de disposer d'un hébergement sur un serveur dédié.

Viking est bien plus ambitieux d'un point de vue performances. Le nouveau serveur se présente sous la forme d'un serveur rack au format 3U. Il peut accueillir entre 8 et 12 lames serveurs à base de puces quadricœurs Intel Xeon 3400 (y compris les versions 95 W, même si Dell estime que nombre de clients préféreront les versions à bas voltage). Si l'alimentation électrique et le châssis sont mutualisés par les "lames", ces dernières se comportent pour le reste comme des serveurs autonomes. Chacune peut ainsi accueillir jusqu'à 16 Go de Ram et peut être connectée à 2 ou 4 disques durs (selon le format physique de disque retenu pour le châssis). Chaque lame inclut aussi 2 ports Gigabit Ethernet en standard et peut aussi disposer de son propre module KVM sur IP et de son propre module de management à distance.

Vers une inclusion dans la gamme PowerEdge C ?

Outre sa densité, le principal avantage de Viking, selon le constructeur, est qu'il permet de réduire de près de 80 % le nombre de ventilateurs par rapport à une architecture classique de serveurs 1U à base de Xeon 3400, se qui se traduit par une bien meilleure gestion des flux de refroidissement et par une réduction de 50 % de la consommation électrique liée au refroidissement. La consommation électrique est aussi optimisée du fait de la mutualisation de l'alimentation par les lames.

Selon Dell, Viking se destine pour l'instant au marché des grands hébergeurs et fournisseurs de services Internet (ceux qui peuvent s'engager sur des commandes de l'ordre d'au moins un millier de serveurs). Il devrait permettre l'émergence de nouvelles offres d'hébergement dédié économiques (entre 15 et 50 € par mois). Mais le constructeur étudie aussi la possibilité d'inscrire le nouveau serveur au catalogue de son offre PowerEdge C, ce qui permettrait aux entreprises souhaitant utiliser la machine pour construire un Cloud interne d'en bénéficier. Une décision en ce sens devrait être prise dans les 3 à 6 prochains mois.

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