La DSI de Renault cherche des économies dans son alliance avec Nissan

Christian Mardrus, le DSI du constructeur, cède son poste à François Gitton, ex DSI de la Redoute, pour prendre des fonctions au niveau de l'alliance Renault-Nissan. Une promotion emblématique de la réorganisation en cours au sein du groupe, qui vise à mutualiser les fonctions transverses au niveau de l'alliance pour réduire les coûts. Et l'informatique n'échappe bien évidemment pas à la tendance.

c mardrusFrançois Gitton, ex DSI de La Redoute après être passé chez Kraft Foods puis Carrefour, a pris en charge l'informatique de Renault. Arrivé chez le constructeur automobile en avril 2008, François Gitton a désormais la responsabilité opérationnelle de l'informatique du groupe. Cette promotion fait suite au changement de fonction de Christian Mardrus, le DSI qui prend en charge la responsabilité de la logistique de l'alliance Renault/Nissan (en photo). Ce dernier avait été nommé à la tête de l'informatique en juillet 2006, et était entré au comité de direction en septembre 2008.

Si François Gitton pilote bien l'informatique du constructeur national, son titre et ses attributions exactes ne sont pas encore fixés, explique un porte-parole du groupe joint par téléphone. En effet, le grand compte est engagé dans une réorganisation de ses activités transverses au sein de l'alliance formée avec le Japonais Nissan. Comme en témoigne d'ailleurs la nomination de Christian Mardrus à un poste chapeautant la logistique des deux groupes. Pour l'informatique, ce poste au niveau de l'alliance a été confié au Japonais Celso Guiotoko. Cet ancien de i2, formé chez Accenture, est depuis 2004 vice-président et DSI de Nissan. Rappelons que Renault contrôle 44 % du capital du constructeur japonais.

Renouvellement du contrat d'infogérance applicative

La mise en place de cette logique de mutualisation - donc de réduction des coûts - intervient au moment où Renault renégocie son contrat d'infogérance du parc applicatif, confié en 2005 à la SSII Atos-Origin. Rappelons que le constructeur avait fait alors le choix original de signer concomitamment trois contrats d'infogérance (postes de travail à HP, infrastructures à CSC, partie applicative à Atos-Origin donc) pour un montant de 586,5 millions d’euros sur 5 ans.

Des trois pans de cet outsourcing, c'est le volet applicatif qui avait donné le plus de fil à retordre à la DSI de Renault, notamment en raison des départs de certaines régies qui détenaient la connaissance des applications (notamment celles de feu Unilog). Début 2007, Christian Mardrus expliquait que l'objectif de ce contrat était de rationaliser de 30 % le parc applicatif du constructeur, constitué de plus de 2 000 applications. La logique de mutualisation au sein de l'alliance formée avec Nissan devrait probablement amener le constructeur à un nouveau stade de rationalisation.

Pour approfondir sur Développement, maintenance et recette

Close