Les partenariats public-privé, jugés performants par PwC

PwC à dresse un premier bilan des "PPP", 7 ans après leur début. Le cabinet dépeint des signatures de contrats en progression, et des investissements qui gagnent également en importance.

Un bon point pour les partenariats public-privé en France, note le cabinet d'étude PricewaterhouseCoopers France (PwC) qui dans sa dernière étude (menée en collaboration avec l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et avec le soutien de la Mission d’Appui aux Partenariats Public-Privé), a analysé les performances des contrats de partenariats, quelque 7 ans après leurs débuts dans l'Hexagone.

Tous secteurs confondus, a observé PwC, les "PPP" sont devenus "attractifs" tant pour le partenaire public que privé. En témoigne une "progression constante" du nombre de projets signés. "Si 2010 s’illustre comme l’année de la plus forte croissance, constituant plus de 37% du total d’investissement des projets signés depuis 2005, on s’attend pour 2011 à un cru prometteur. La France est ainsi devenue au 1er semestre 2011 le premier marché européen des PPP en valeur", écrit alors PwC dans un communiqué. Ce sont en moyenne 20 projets qui seraient signés via ce type de contrat (contre 1 seul recensé en 2005). Au 1er juin 2011, le cabinet a observé 11 signatures.

ppp pcw

Cette attractivité est notamment due à un taux relativement élevé de contrats tenus dans les délais (à 71%) ainsi qu'à un faible surcoût - par rapport au coût initial - pour le partenaire public. Il serait inférieur à 3% dans 91% des cas, explique PwC. "Les modifications demandées par la personne publique sont la principale cause de dérapage. Toutefois, il s’agit le plus souvent d’ajustements demandés par les utilisateurs finaux avec un impact financier limité", commente PwC dans son étude. 

Les contrats supérieurs à 100M€ en progression

Le cabinet note également que la valeur des contrats signés a également évolué. Alors que 100% des contrats portaient sur un montant inférieur à 30 M€ en 2005, aujourd'hui, ceux-ci ne représentent que 42% des projets signés. PwC constate, depuis 2009,  "un essor" des contrats de plus de 100 M€.

Signalons enfin que l'Informatique et les télécommunications - classées dans la thématique portant sur l'énergie et les services - comptent pour 26% des PPP signés depuis 2004. Le secteur du bâtiment a quant à lui signé 41% des contrats depuis cette même date.

Si l'on se rappelle le fiasco du premier PPP signé entre Logica et le Château de Versailles - dont nous nous étions fait l'écho en 2008 -, il est à noter que de gros contrats PPP sont actuellement en cours dans le secteur informatique. Citons par exemple l'important contrat signé entre l'Etat et le consortium Autostrade pour la mise en place de l'écotaxe poids lourds. Et le vaste projet de numérisation de la BnF, initié au début de l'été.

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