Wikileaks : la justice française laisse OVH dans le flou

Alors qu’Eric Besson a demandé vendredi au Conseil Général de l’Industrie, de l’Energie et des Technologies, de lui indiquer des moyens juridiques pour faire cesser l’hébergement de Wikileaks en France, la justice semble dans l’incapacité de trancher.

Alors qu’Eric Besson a demandé vendredi au Conseil Général de l’Industrie, de l’Energie et des Technologies, de lui indiquer des moyens juridiques pour faire cesser l’hébergement de Wikileaks en France, la justice semble dans l’incapacité de trancher. 

OVH, qui abrite un miroir de Wikileaks depuis peu, a saisi la justice ce vendredi. Demande rejetée au bout d’une heure et demi : «la société OVH ne justifiant pas de la nécessité pour elle d’obtenir une autorisation judiciaire pour suspendre l’hébergement du site Internet.» 

Comme l’explique Octave Klaba, directeur général d’OVH, dans un billet de blog, «OVH n’est ni l’hébergeur ni l’éditeur du site. OVH n’est ni pour ni contre Wikileaks ». Il faut préciser que c’est un client d’OVH qui a loué un serveur dédié pour héberger lui-même un miroir du sulfureux site. Bref, «contractuellement, OVH assure la prestation technique pour des hébergeurs ». Et de préciser n’avoir pas reçu de notification de contenu manifestement illicite dans ce cas - «peut-être lui, en a-t-il reçue une directement. Ça, on ne le sait pas ».

Laissé dans le flou par le Tribunal de Grande Instance de Lille une première fois, OVH a demandé à ses avocats de formuler «une requête complète avec toutes les pièces nécessaires» durant le week-end. Elle est plaidée aux TGI de Lille et de Paris. Mais le premier a déjà confirmé sa décision initiale et le second a rejeté la demande au motif qu’elle «nécessite un débat contradictoire».

De son côté, Wikileaks compte désormais un nouvel hébergeur de miroir en France : FDN. En attendant, comme le rapportent nos confrères du Figaro, Eric Besson maintient ses déclarations mais n’a pas engagé de processus juridique visant à faire concrètement cesser l’hébergement de Wikileaks dans l’Hexagone.

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