Spécial sécurité : Guerre des malouines 2.0 et sans-fil dangereux

Aujourd'hui, nos confrères de CNIS Mag, magazine spécialisé dans la sécurité des systèmes d'information, reviennent sur les conséquences numériques du nouveau différent entre Anglais et Argentins sur les Malouines avec l'émergence de cyber affrontement entre hackers des deux camps. Ils reviennent également avec humour sur la "dangerosité" des technologies sans-fil.

Sommaire :

- Guerre des Malouines 2.0 : Defacer contre Exocet
- Le sans-fil dangereux pour la santé

Guerre des Malouines 2.0 : Defacer contre Exocet
La presse Britannique et notamment nos éminents confrères du Reg, déplorent les premiers dommages collatéraux provoqués par le différent Anglo-Argentin. Car les fiers concitoyens de Carlos Gardel ont porté un premier cyber-coup de pied en plein dans les joyaux de la couronne, en taguant la page de garde du site Penguin News, quotidien Web des « Falkland Island ». Les dommages de guerre sont considérablement moins coûteux en vies humaines que ne l’a été la guerre des Malouines 1.0, et l’on ne peut qu’espérer que cette situation perdure.

Rappelons que les différents opposants Argentins et Britanniques sur la question de l’appartenance des îles Malouines se sont récemment ravivés après que le Royaume Uni ait annoncé son intention de lancer une campagne de prospection pétrolière sous-marine dans les environs de l’archipel. Beaucoup d’îles et récifs coralliens entourant l’Amérique du Sud ont fait au fil des siècles, l’objet de « cadeaux » d’Etat à Etat, voir de conquêtes brutales et de populations autochtones passées au fil de l’épée. Une bonne partie des XVIIIème et XIXème siècles a été témoin de ces luttes tropicales et de ces conquêtes de morceaux de corail. Depuis, les règlementations ont changé, notamment les lois internationales fixant la distance des zones de pêche et les eaux « territoriales » à 200 mille nautiques. Ces « cailloux du bout du monde » que possèdent bien des pays Européens, constituent de véritables richesses souvent en matière de pêche, parfois en termes de position stratégique, et fréquemment en raison de leur situation très favorable pour l’interception des signaux télécoms (SigInt).

Le sans-fil dangereux pour la santé
L’usage du téléphone est dangereux pour les bronches, le cerveau, la vue et, en général, à la plupart des organes humains, surtout lorsque l’usager est également conducteur d’un véhicule, nous explique M. E. Kabay de Network World. Une affirmation étayée par les arguments d’un nouveau site Web, CellPhoneSafety, ainsi que de diverses études universitaires. Indiscutablement, il y a plus à craindre de la distraction provoquée par une conversation téléphonique entre un conducteur et une tierce personne que des risques supposés causés par les rayonnements électromagnétiques : le premier est plus sûrement mortel à courte échéance, avec ou sans « kit main libre ».

Paradoxalement, s’étonne l’auteur, de plus en plus de constructeurs d’automobiles perfectionnent leurs modèles en y intégrant de nombreux supports et accessoires utilisant une base GSM. Tout ce qui peut réduire la durée de vie d’un modèle et ainsi diminuer le temps de cycle de renouvellement du parc automobile ne pourrait que séduire General Motors, Toyota ou l’un des siens … Cynique, l’industrie du moteur à explosion ?

Il y aurait pourtant des mesures très simples pour que, à la fois, des intégrations auto-téléphonie favorisent le développement de « services complémentaires » et réduisent les taux d’accidents provoqués par l’usage du téléphone au volant. Parmi celles-ci, l’augmentation de la constante de temps du protocole de « roaming » (ou saut de cellule) sur tous les terminaux, de manière à ce qu’il ne soit plus possible de tenir une conversation autrement qu’à très faible vitesse ou à l’arrêt… sans pour autant bloquer les protocoles de signalisation genre sms, mms ou données. N’oublions pas que les premiers arguments avancés par certains opérateurs « post be-bop » était que leur réseau pouvait assurer une liaison à plus de 150 km/h sur l’autoroute de l’Ouest (en prenant le TGV sans doute). Certains d’entre eux ont même pu se prévaloir d’une couverture de « plus de 80% du territoire Français » en construisant leur premier maillage selon un plan scrupuleusement copié sur le réseau autoroutier national. Certes, à l’époque, rétorqueront les intéressés, «  on ne pouvait pas prévoir. D’ailleurs, tout çà n’est que de la faute de l’usager », c’est bien connu…

De tels arguments de vente spécieux et flirtant avec les règles de sécurité sont d’ailleurs très souvent à l’origine des « boum » technologiques de cette dernière décennie. L’accès à l’Internet rapide par exemple, a, durant ses premières années d’existence, été propulsé à coup de slogans tels que «  Téléchargez X fois plus rapidement grâce à la TelecomBox Untel ». Et même l’ouverture d’Internet au grand public, réseau d’origine strictement scientifique et militaire, a été présenté comme le début d’une ère de savoir, de partage de connaissances, de liberté d’expression… vision aujourd’hui conspuée par bien des politiques, qualifiée même parfois par certains de vision « post-soixanthuitarde utopique » propice au développement de réseaux de violeurs, d’escrocs, de pédophiles et de terroristes.

L’usage d’une technologie quelconque n’est jamais mortifère « par essence » et il est rare qu’elle se pervertisse sans l’intervention de groupes de pression industriels ou étatiques. Mais il est difficile pour des chevaliers d’industrie ou des hommes politiques d’admettre un certain niveau de responsabilité une fois que les « dérives d’usages » sont constatées.

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