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Trois façons de soigner l’expérience utilisateur en VDI

Il ne sert à rien de déployer des postes de travail virtuels qui ne fonctionnent pas de manière satisfaisante. Heureusement, il existe plusieurs façons de garantir une expérience utilisateur réussie.

L’expérience utilisateur est essentielle en matière de virtualisation du poste de travail. Sinon, l’adoption se fait dans la douleur. Les utilisateurs du VDI ne se préoccupent pas de l’infrastructure sous-jacente ni encore de tous les composants d’architecture avec lesquels l’IT doit jongler. Ils s’attendent à ce que le VDI leur fournisse une expérience au moins aussi bonne, sinon meilleure, que celle qu’ils retirent d’un client lourd conventionnel. Et si ces attentes peuvent paraître difficiles à satisfaire, en définitive, il est bien dans l’intérêt de l’IT de fournir une bonne expérience utilisateur.

Et là, la principale clé tient dans l’allocation de ressources matérielles suffisantes aux postes de travail virtuels afin d’éviter les problèmes de performances. Mais l’expérience utilisateur ne tient pas uniquement à l’allocation des ressources matérielles. Voici donc quelques recommandations générales.

Surveiller l’expérience utilisateur

L’expérience utilisateur est une chose subjective. Mais il n’en est pas moins important de savoir ce qui se passe dans un déploiement VDI. Et il y a de nombreux outils dédiés à la surveillance de l’expérience utilisateur. Tous ne couvrent toutefois pas tous les domaines. L’un peut par exemple mesurer le temps nécessaire à l’ouverture de session, ou encore au chargement d’applications. D’autres peuvent mesurer la réactivité aux saisies et la qualité graphique.

La plupart des outils de surveillance de l’expérience utilisateur informent en outre les administrateurs lorsque certains aspects de cette expérience tombent en dessous de certains paliers préétablis. Certains outils essaient même de procéder à des ajustements automatiques ou de fournir aux administrateurs les informations nécessaires à la remédiation.

Prévoir les indisponibilités

Les indisponibilités sont rares dans le monde du poste de travail physique, parce que chaque poste utilise un matériel dédié. Qui plus est, la DSI installe généralement des composants redondants sur l’infrastructure : contrôleurs de domaine, serveurs DNS ou encore commutateurs réseau. Cela veut dire que si une défaillance risque d’affecter un utilisateur, voire un groupe, rien d’autre qu’une vaste coupure d’alimentation électrique ne provoquera une vaste indisponibilité.

La situation est tout autre avec le VDI en raison de la consolidation du matériel : tous les postes s’exécutent sur les hôtes de virtualisation dans le centre de calcul. En raison de cela, toute défaillance d’infrastructure peut affecter un grand nombre d’utilisateurs. La DSI doit donc avoir un plan de repli et pouvoir prévenir les indisponibilités massives.

La meilleure manière de procéder consiste à mettre à profit la redondance. Chaque composant matériel ou logiciel devrait être redondant, sinon la défaillance d’un seul composant est susceptible de se traduire par une vaste interruption de service.

Bien sûr, même les meilleurs plans de continuité de l’activité peuvent être victimes de la loi de Murphy, il est donc important de prévoir l’éventualité d’une suspension de l’activité. Un plan de reprise de l’activité peut impliquer support sur site ou encore une prestation de service d’un tiers. Mais dans tous les cas, un processus précisément défini et détaillé est nécessaire.

Adopter la manière de faire VDI

De manière générale, il est important de se souvenir que les postes de travail virtuel ne sont que des machines virtuelles fonctionnant au-dessus d’un hyperviseur. Comme toute autre machine virtuelle, un poste de travail virtuel doit partager les ressources matérielles disponibles. Si les ressources disponibles viennent à manquer, les performances peuvent souffrir. L’allocation efficace des ressources est donc essentielle.

La DSI doit adopter une manière de penser adaptée au VDI, pour tout ce qui est susceptible de survenir au sein du poste de travail virtuel. Et de déterminer quelles sont les fonctionnalités vraiment nécessaires. Des actions routinières sur un poste de travail physique peuvent constituer un important gâchis de ressources sur un poste virtuel. La défragmentation en constitue un bon exemple : nécessaire pour entretenir les performances d’un poste physique, elle est désastreuse en matière d’entrées/sorties dans un environnement virtualisé.

Les administrateurs gagneront aussi, en VDI, à limiter les analyses antivirales, le recours par Windows à la pagination ou encore le fonctionnement d’applications en tâche de fond. Il peut aussi être pertinent de limiter certaines activités en ligne, comme la consultation de vidéos en haute définition : elle consomme inutilement d’importantes ressources.

L’expérience utilisateur d’un déploiement VDI est étroitement liée à la manière dont la DSI alloue les ressources physiques aux postes virtuels. Mais également à l’efficacité avec laquelle ces ressources sont utilisées.  

Adapté de l’anglais.

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