La Grande-Bretagne ouvre officiellement son Open Data Institute

Demain mardi 4 décembre, l’Open Data Institute ouvrira officiellement ses portes. Cette institution, souhaitée par le gouvernement et financé à hauteur de 10 M£, vise à aider les entreprises à créer des services et faire émerger les modèles économiques si difficiles à mettre en place.

En Grande-Bretagne, le mouvement de l’Open Data se pare officiellement d’une nouvelle institution : l’Open Data Initiative (ODI). Cette semaine, cet institut de la donnée publique ouvrira ses portes avec pour vocation d’accompagner le gouvernement dans ses politiques d’ouverture des données. Mais surtout d’épauler les entreprises dans la création des précieux services et de leurs modèles économiques qui contribueront à faire décoller un potentiel marché. La création de l’ODI fait partie d’un vaste projet initié par le gouvernement britannique en novembre 2011, lors du discours d’automne du Chancellor of Exchequer George Osborne (le ministre des Finances et du Budget anglais). Un programme qui venait sceller dans le marbre l’engagement du pays dans l’ouverture des données auprès des citoyens britanniques. Présidé par Tim Berners-Lee, présenté comme le père du Web mais également l’un des fervents défenseurs de l’Open Data outre-manche (il est à l’origine du portail

data.gov.uk) et Nigel shadbolt, l’ODI a reçu

le soutien financier du gouvernement à hauteur de 10 millions de livre sterling (2 millions par an sur 5 ans). Un montant qui devait ainsi servir à bâtir « l’édifice » si précieux à la naissance d’un nouveau marché. A cela s’ajoute également 750 000 £, financé par le fond d’investissement philanthropique Omidyar Network qui a décidé de soutenir l’institut lors de son ouverture officielle. « L’ODI permettra aux entreprises et aux particuliers de trouver et d’exploiter des marchés et des opportunités économiques, jusqu’alors inexplorés, d’explorer et de comprendre les tendances culturelles et sociales et enfin d’expérimenter des moyens pour mieux décrypter cet éco-système bouillonnant », explique Gavin Starks, en charge des opération de l’

ODI. Un rôle très concret lié à la mise en place d’un marché, mais également d’évangélisation, car l’Open Data, que ce soit en Grande-Bretagne ou en France, peine quelque peu à trouver son rythme. L’ODI jouera ainsi ce rôle d’accélérateur. Les travaux sur lesquels planchera l’institution seront officiellement présentés demain mardi 4 décembre au ministre du Cabinet Office, Francis Maude. Afin de marquer d’une pierre blanche ce qu’il considère être « la première institution de ce genre dans le monde ». Il sera notamment soutenu dans son discours par les derniers chiffres du cabinet Deloitte, qui font état d’un engouement plus soutenu du mouvement de l’Open Data en Grande-Bretagne qu’en France par exemple - en terme de trafic sur le portail de référence -, même si le portail anglais renferme aujourd’hui moins de données que son équivalent français. Selon le site de l’ODI, quatre start-up sont déjà incubées : Mastodon C (Big Data et Analytics) ; Placr (centralisation des données liées aux transports); Locatable (données de proximité à une zone géographique) ; et Open Corporates (un catalogue de données référençant les entreprises dans le monde). Rappelons qu’en France, la mission Etatab, à l’époque en charge du projet de développement de l’Open Data en France, avait présenté le programme

Data Connexions qui, en soutien du portail

data.gov.fr devait servir à favoriser les échanges dans la communauté des données publiques en France. Entreprises, porteurs de projets, pôles de compétitivité, recherche et université, ensemble pour faire éclore un marché et inciter à la création de projets.

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