La crise oblige les SSII à faire des choix stratégiques clairs

Une étude de Xerfi-Percepta recense les différentes menaces qui pèsent sur les SSII. Selon le cabinet, des relais de croissance existent mais imposent un positionnement clair pour ne pas sombrer dans la bataille des prix.

Les SSII évoluent dans un contexte conjoncturel complexe. A peine deux ans après le choc de 2009 (leur chiffre d’affaires avait alors chuté de 4% et leur taux de résultat d’exploitation s’était replié de 1,6 point), elles doivent déjà affronter une nouvelle dégradation de la conjoncture, la reprise de 2010 n’étant plus qu’un souvenir. Crise de l'euro, chute de la bourse, restrictions budgétaires des grands groupes, plan de rigueur, révision à la baisse des prévisions de croissance : tout concourt à la morosité. Si l'on en croit le cabinet Xerfi-Percepta, qui vient de consacrer une étude à l'évolution du secteur, la croissance des services sera comprise en 2012 entre 1 et 2%.


Pour les auteurs de l'étude, les relais de croissance existent bel et bien (solutions de mobilité, outils de gestion des données, migration vers Windows 7 rendue nécessaire par l'abandon du support d’XP en 2014, montée en puissance de la demande du secteur public, cloud computing...) mais exigent des choix stratégiques clairs et, dans certains cas, une évolution du modèle économique. « Les SSII devront notamment mieux prendre en considération les évolutions de la nature des attentes et des besoins de leurs clients. Elles devront également composer avec un durcissement de leur environnement concurrentiel entre SSII mais aussi d’acteurs issus d’autres segments des IT. », affirment les auteurs qui constatent que nombre de poids lourd du secteur de l'IT (Dell, Microsoft, Google, Amazon, Apple, Orange...) se sont engagés résolument dans cette voie avec une puissance financière impressionnante.


Tout cela oblige les SSII à choisir leur modèle économique et à l'assumer. « En l’espèce, deux grands choix s’offrent à eux. Le premier est de lutter par les prix. Dans ce cas, c’est un modèle fondé sur l’industrialisation des process et la délocalisation de certaines activités qui devra être privilégié. La deuxième possibilité est de lutter par la différenciation. Le modèle adopté reposera alors sur la spécialisation, sur l’écoute des besoins de la clientèle, sur l’attractivité, etc », expliquent les analystes de Xerfi-Percepta.


À terme, cela implique de passer d’une logique « produits/services » à une logique « apporteur de solutions ». Autrement dit, de mettre à disposition des ressources et non de livrer des solutions.

Les auteurs de l'étude reconnaissent toutefois que les deux modèles sont viables mais imposent un positionnement clair, sans demi-mesure. « Les opérateurs qui persistent à adopter un positionnement intermédiaire seront inéluctablement entraînés sur le terrain de la lutte par les prix. Sauf qu’ils ne sont généralement pas organisés pour… », concluent-ils.

Pour approfondir sur SSII, ESN

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