Le Saas remplace peu à peu les applications traditionnelles

Une solution d'appoint ou pour combler rapidement de nouveaux besoins ? Plus uniquement. Selon une étude Markess, les logiciels en mode Saas remplacent de plus en plus souvent les applications existantes. Y compris dans des domaines critiques.

Le Saas, solution d'appoint ? Si, il y a encore quelques mois, les logiciels dans le Cloud étaient souvent considérés comme des solutions permettant de compléter les applications traditionnelles ou de combler de nouveaux besoins, les mentalités ont bien évolué si on en croit la dernière étude du cabinet Markess. Conduite auprès de 160 décideurs des sphères privée et publique, celle-ci montre que près de deux décideurs sur trois ont déjà recours au Saas pour remplacer des applications existantes.

Cette proportion tombe à 33 % quand il s'agit d'applications stratégiques. Même s'il reste en retrait, ce chiffre montre là encore une réelle évolution des mentalités. Pour Markess, cela "valide la confiance" que les décideurs portent au mode SaaS. Sans surprise, Markess relève la domination des solutions RH (recrutement, paie, gestion des compétences et talents, e-learning), de relation client et de collaboration, qui restent les trois domaines fonctionnels où les entreprises ont le plus volontiers recours au Saas.

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Le cabinet explique cette évolution de la perception des entreprises notamment par les gains que procure le Saas. L'étude, financée par Econocom et Completel, précise que 95 % des dirigeants interrogés ont identifié des bénéfices lors de la mise en mise en place des solutions en mode Cloud. Notamment en termes de facilité d'accès ou de maintenance, les promesses des fournisseurs semblent tenues. C'est moins vrai en ce qui concerne les gains en ressources censés permettre à la DSI de se recentrer sur ses missions essentielles.

Pérennité, réversibilité et intégration

Si une majorité des dirigeants interrogés sont satisfaits des niveaux de service (disponibilité, temps de réponse, intégrité des données, sécurité des accès...), Markess souligne quelques domaines où l'industrie doit encore progresser. "L’évolutivité et l’adaptation aux besoins ou aux demandes de changement, l’intégration avec le système d’information existant ou le support restent encore des points faibles des éditeurs de solutions SaaS", souligne Laetitia Bardoul, l'analyste responsable de l’étude. Les capacités d'intégration figurent d'ailleurs parmi les 3 critères principaux mis en avant par les décideurs dans le choix d'une application Saas, avec la pérennité du fournisseur et la réversibilité des données.

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Malgré ces réserves, l'avenir s'annonce radieux pour le Saas en France, plus d'un quart des dirigeants interrogés envisageant une croissance supérieure à 10 % de leurs budgets Saas d'ici à 2014. Au total, deux dirigeants sur trois anticipent une hausse des dépenses liées au Saas dans leur organisation. Seules 5 % des personnes interrogées prévoient une baisse. Mais 23 % d'entre elles ne se prononcent pas sur l'évolution de leur budget dans le Saas. Preuve que le modèle a encore un peu de chemin à parcourir pour s'imposer définitivement.

En complément :

- La synthèse de l'étude (après enregistrement)

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