SAP annonce une hausse unilatérale du prix de son support standard

A partir du 15 juillet prochain, le coût du support standard de SAP pour ses nouveaux clients passera de 18 à 19 % du prix de la licence. Une façon de migrer l’ensemble de ses clients vers le support Entreprise ou une manœuvre risquée qui a déjà valu la tête de l’ancien patron de SAP, Leo Apotheker.

Dans un mail envoyé à ses partenaires, SAP a annoncé son intention de passer le coût de son support standard de 18 à 19 % du prix de la licence logiciel pour tous les nouveaux contrats souscrits à partir du 15 juillet prochain, précisant qu’aucune augmentation n’est prevue pour les contrats souscrits jusqu’au 14 juillet 2013 inclus. Cette information a été rendue publique par Franck Scavo sur son blog, The Entreprise System Spectator. Très remonté, celui-ci souligne d’abord que cette hausse ne représente pas une augmentation de 1 % du coût de la maintenance, mais bien de 5,5 % (SAP rajoute en effet 1/18e en plus au prix total du support standard d’après ses calculs).  Ensuite, il encourage les utilisateurs de SAP à se poser quatre questions. Les ameliorations du support justifient-elles une telle hausse ? Quelle marge génère le support pour SAP et ce ratio va-t-il changer ? Le coût de la maintenance pour SAP a-t-il suffisamment augmenté pour justifier cette hausse ? Comment une partie de ces revenus supplémentaires serviront à développer de nouveaux produits, les clients de SAP en bénéficieront-ils gratuitement ?

Quelle réaction de la part des clients ?

A ces questions, il est difficile d’apporter une réponse claire, d’autant que d’après Werner Brandt, le directeur financier de SAP, la part de clients ayant conservé le support standard est marginale - près de 95 % d’entre eux se sont orientés vers le support Entreprise aux tarifs plus élevés mais dont aucune augmentation n’est prévue dans un avenir. Il reste également à voir comment ces nouveaux tarifs seront accueillis par les clients de SAP. Rappelons qu’il y a trois ans, l’annonce de la disparition du support standard et la migration forcée vers le support Entreprise avait été un échec retentissant. Non seulement SAP avait du faire machine arrière, mais encore le PDG de l’époque, Leo Apotheker, fragilisé, avait été poussé vers la sortie avant de sévir brièvement chez HP. Les seuls qui peuvent se frotter les mains à cette annonce, si la décision est maintenue jusqu’à l’été, seront les sociétés tierces spécialisées dans la maintenance des produits SAP, qui proposent souvent des offres moins chères que le support de la maison.    

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