Cloud : Cordys veut redonner le pouvoir à la DSI

Jean-Philippe Kalfon, le nouveau directeur Europe du Sud de Cordys, décrypte le positionnement de l’éditeur hollandais et sa stratégie tournée vers le Cloud. A la clé, une plate-forme intégré de développement d’applications et de processus métiers qui repose sur les racines Cloud du groupe de Jan Baan.

Dans un contexte où, avec le Cloud, les directions informatiques semblent perdre leur pouvoir vis à vis des directions métiers, voire des directions générales, Cordys entend agiter son argument du tout intégré pour changer quelque peu la donne, nous explique en substance Jean-Philippe Kalfon, le nouveau directeur Europe du Sud de l’éditeur, nommé fin octobre, lors d’un entretien avec la rédaction. Cordys, un éditeur néerlandais façonné par Jan Baan, l’un des pionniers de l’ERP, développe une plate-forme intégrée de développement d’applications qui conjugue un ensemble de composants liés à l’intégration SOA, au monitoring, au MDM, de au case management et surtout - l’un des points forts de Cordys - à la gestion des processus métiers (BPM).

A cette plate-forme, baptisée Business Operations Platform, est associé à un outil de développement Cloud d’applications composites, Process Factory, choisi par Valeo et Schneider Electric notamment. S’appuyant notamment sur une étude réalisée auprès de 650 dirigeants dont 31 % en France, étude publiée en juin, Jean-Philippe Kalfon indique que les entreprises ont tendance à bypasser la DSI quand les métiers ne trouvent pas satisfaction dans les outils en place. « Ils considèrent que les cycles IT sont trop longs. D’autres éditeurs essaient de reproduire le modèle traditionnel dans le Cloud. Mais cela ne répond qu’à une partie de la problématique. »

Le positionnement de Cordys est ainsi de proposer une plate-forme qui permette de modéliser des applications graphiquement et de les connecter aux processus métiers. Une façon pour Jean-Philippe Kalfon de « redonner le pouvoir aux DSI en leur donnant un moyen de répondre aux attentes des métiers ». C’est ainsi que cet éditeur, dont 70 % des projets s’effectuent via le Cloud, entend maintenir son positionnement sur un marché où les plates-formes de développements d’applications « orientées processus » - selon la formule consacrée - sont devenues la norme chez nombre d’éditeurs. On se rappelle notamment de Progress Software et de son recentrage sur une plate-forme intégrée bâtie autour d’OpenEdge.

Et ce positionnement de courtage Cloud, qui vise les entreprises ainsi que les opérateurs de Cloud ainsi que les intégrateurs, Cordys entend l’ancrer pleinement dans les pays en Europe. Jean-Philippe Kalfon souhaite ainsi capitaliser sur un marché d'Europe du Sud visiblement à l’écoute des offres Cloud. Le groupe, implanté en Italie, a déjà séduit Clouditalia, par exemple. En Espagne, il fonctionne encore en indirect. « Une région porteuse selon lui », à l’image de la France, « l’un des pays les plus en avance en terme de Cloud ».

Dans l'Hexagone, il entend étoffer les équipes commerciales en 2013. Le bureau parisien, créé en février 2011, compte aujourd’hui 4 personnes. Cordys s'appuie sur plusieurs partenaires en France, Gpartner et Revevol - tous deux intégrateurs des services Google - ainsi que Sopra et CSC.

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