Gartner encourage les entreprises à migrer rapidement sous Windows 7

Non seulement il faut migrer les postes de travail sous Windows 7 mais, de surcroît, il faut le faire sans tarder. C’est le message que Gartner s’efforcera de faire passer aux entreprises participant à son prochain Symposium/ITxpo qui se déroulera à Orlando, en Floride, la semaine prochaine. Un message qui tranche avec les attaques répétées du cabinet contre Windows mais s’appuie sur un argumentaire pragmatique.

Pour Michael Silver, analyste et vice-président de Gartner, la situation est claire : « Windows 7 est totalement inévitable », les entreprises doivent « se préparer à migrer » ;  ce devra être fait avant fin 2012. Et peu importe tous les défauts que l’on pourrait trouver au système d’exploitation pour poste client de Microsoft, capture cran 2009 36« plus de la moitié des applications des entreprises ont besoin de Windows et [les entreprises] doivent utiliser une version de Windows qui sera supportée ». Et pas seulement par le géant de Redmond, mais aussi par les éditeurs tiers. Bien sûr, Microsoft cessera de produire des correctifs de sécurité pour Windows XP en avril 2014 mais « les éditeurs tiers pourraient arrêter bien plus tôt, probablement en 2012. »

C’est donc la deadline que fixe Gartner. Car, si les projets de développement applicatif intégrant Windows 7 devaient prendre du retard, « vous pourriez avoir à payer jusqu’à 200 000 $ par an à Microsoft pour disposer d’un support personnalisé au-delà d’avril 2014. »

Une migration d’autant plus douloureuse que… Windows Vista a été mis de côté

Quitte à donner l’impression d’oublier les multiples salves que son cabinet a pu tirer sur Windows Vista, Michael Silver prévient que le passage à Windows 7 sera d’autant plus douloureux que les applications n’ont pas été testées… sous Windows Vista. Un rapide sondage conduit auprès des participants à un séminaire Web, ce mardi 13 octobre, donne un aperçu de la situation : plus de 59 % des sondés n’ont pas testé leurs applications sous Vista, faisant purement l’impasse sur cet OS mal aimé.

Une situation à la limite de la compatibilité avec certaines ambitions : 51 % des sondés prévoiraient de déployer Windows 7 sur leurs postes de travail courant 2010 – mais 23 % envisagent d’attendre 2011 et 20 % pensent attendre encore plus. Pour Michael Silver, Windows 7 n’est, de fait, qu’une évolution de Windows Vista : « ce n’est pas une version aux changements architecturaux majeurs ; c’est plus un raffinement de Windows Vista. »

capture cran 2009 07Et d’enfoncer le clou : selon Michael Silver, les entreprises ayant déployé Windows Vista ne devront pas prévoir plus de 500 $ de coût de migration vers Windows 7, par poste de travail, contre de 1000 à près de 2000 $ pour les autres, en fonction de leur contexte et du niveau d’administration du parc de postes de travail…

Bref, pour Steve Kleynhans, vice-président recherche chez Gartner, les entreprises doivent s’atteler dès maintenant à la migration de leurs postes vers Windows 7, sans attendre son premier Service Pack – « même si c’est la version que vous déploierez. » Du coup, le grand soir n’est pas arrivé pour les Mac OS X ou autres Linux, selon Michael Silver : « si vous voulez plus d’options pour la prochaine fois, pensez à faire migrer vos applications vers plus de neutralité vis-à-vis de l’OS. » Les alternatives devront donc attendre… à moins que la migration, après évaluation précise, s’avère moins onéreuse qu’un passage à Windows 7 : « vérifiez le retour sur investissement et soyez sélectifs. »

La virtualisation ? Une solution temporaire pour la rétro-compatibilité
Pour Steve Kleynhans, vice-président recherche chez Gartner, de nombreuses entreprises envisagent de recourir à la virtualisation pour assurer la rétro-compatibilité de leurs postes de travail avec les applications Windows 2000/XP : « c’est clairement une bonne idée ». Mais pour l’analyste, cette approche de la virtualisation ne doit être que temporaire : « vous ne devez pas le voir comme une solution pour faire fonctionner vos applications à long terme » sans les faire évoluer, « car, à terme, le support de Windows XP s’arrêtera de toute façon. » Le souci ? Les questions de licences. Autant le mode de compatibilité XP est accessible gratuitement, autant la virtualisation des postes de travail, centralisée sur des serveurs, induit des coûts supplémentaires : 23 $/poste/an au moins avec Software Assurance, 110 $/an/poste sans.

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