Le PDG de Satyam contraint à la démission, sur fond de malversations

Cela suffira-t-il à effacer le préjudice d’image ? Le PDG et cofondateur de Satyam, Ramalinga Raju, vient de donner sa démission à ce qui reste du conseil d’administration de la quatrième SSII indienne. Et de reconnaître s’être rendu coupable de malversations lors du montage du dossier de rachat des entreprises de BTP Maytas, entreprises contrôlées par la famille... Raju.

Ramalinga Raju, PDG et cofondateur de la SSII indienne Satyam, vient de remettre sa démission à son conseil d’administration. Enfin à ce qu'il en reste, puisque, en fin d'année dernière, quatre membres du conseil ont eux aussi présenté leur démission. Ramalinga Raju était soupçonné de conflit d’intérêt depuis la tentative avortée de rachat d’entreprises de BTP détenues par des proches.

Dans une lettre adressée aux membres restant du conseil d’administration de la quatrième SSII indienne, Ramalinga Raju a reconnu de lourdes malversations comptables. L’ex-PDG de Satyam explique ainsi avoir artificiellement gonflé les comptes de la SSII, depuis plusieurs années. Un coup de pouce de plusieurs millions de roupies par exemple, soit plus de 150 000 euros, au second trimestre de l’exercice fiscal en cours – qui doit s’achever le 31 mars prochain –, le tout en gonflant ses chiffres de trésorerie de près de 800 000 euros. Des explications qui ont fait plonger l’action de Satyam à moins de 2 euros.

Raju recommande de vendre Satyam

Dans sa lettre, Ramalinga Raju précise en outre avoir poussé le rachat des entreprises de BTP Maytas dans la volonté de remplacer des actifs fictifs par des actifs réels… Et de recommander ouvertement que le cabinet Merrill Lynch, précédemment sollicité pour protéger la SSII de prédateurs éventuels, entame des recherches pour conduire à la fusion de Satyam avec l’un ses concurrents. Peut-être par chance pour les 50 000 salariés de la SSII, les candidats à la reprise seraient nombreux, notamment parmi les autres prestataires du sous-continent, malgré une image un peu plus écornée par une récente exclusion des marchés de la Banque Mondiale.

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