Le libre français concentre ses forces dans un conseil national

10 associations et groupements régionaux représentant le logiciel libre en France ont décidé d’unir leurs forces au sein du Conseil national du logiciel libre et de se doter d’une représentation nationale. Leur objectif : fédérer l’effort français du libre et aller toucher les instances nationales.

Concentrer les efforts régionaux pour les porter à l’échelle nationale. C’est la mission que s’est fixé le Conseil national du logiciel libre (CNLL), dont la création a été officialisée ce jour. Quelque 10 associations et groupements représentant le libre dans les régions ont décidé de s’allier pour porter d’une seule et unique voie,la bonne parole du logiciel libre dans l’Hexagone. Objectif : peser sur la balance du marché du logiciel en France, pour pouvoir influer sur les décisions de politique nationales. Et dans une perspective plus étendue, toucher à termes les instances européennes. Au total, le CNLL regroupe environ 200 entreprises françaises.

Parmi les 10 membres fondateurs, on retrouve des associations et des groupes placés au sein de pôles de compétitivité : Alliance Libre, Cap Libre, Collibri ( du pôle de compétitivité Cap Digital), GT LL (Groupe thématique logiciel libre du pôle francilien System@tic), Libertis, OSS@TV (Telecom Valley), PLOSS, PLOSS RHA, Pôle Nord et enfin ProLibre.  Les régions Ile-de-France, PACA, Bretagne, Pays de Loire (Nantes), Aquitaine, Nord et Rhône-Alpes sont ainsi représentées au sein du conseil.

Améliorer la visibilité du Libre


Pour Patrice Bertrand, porte-parole du conseil et directeur général de la société Smile, spécialisée dans la gestion de contenu Open Source, le CNLL a surtout une mission de convergence. D’abord de convergence en matière de communication : “il s’agit de donner écho à la communication que chacun réalise en région, notamment en termes d’événements (comme les Rencontres mondiales du logiciel libre)”.  Un relais de communication destiné à amplifier la visibilité, des régions d’une part, mais également du mouvement du logiciel libre auprès des entreprises. Il s’agit d’effectuer des opérations de promotion du libre dans le milieu professionnel, encore en proie “à la méconnaissance du mouvement, notamment en matière de licences et de modèles économiques”, constate Patrice Bertrand.

Le CNLL servira également de plate-forme d’échange entre associations et groupements, pour partager de bonnes pratiques, et “établir des synergies” au sein de la filière économique du logiciel libre. Encore une fois, matérialiser la convergence.

Positionner le libre dans les marchés publics

Si chaque association et groupement opére à l’échelle régionale auprès des collectivités locales et territoriales en matière de promotion du logiciel libre, le conseil, lui, prend à bras le corps le problème de la représentation nationale.” Nous souhaitons aller à la rencontre des différentes instances nationales pour que le logiciel libre soit mieux pris en compte”. Et ce pour notamment militer en faveur d’un meilleur ancrage du libre dans les marchés publics.

Enfin, le conseil ne compte pas s’arrêter là. Et espère trouver un écho au niveau européen “en nouant des contacts avec ses homologues d’autres pays”, précise Patrice Bertrand. Le CNLL sera notamment présent au Linux Tag 2010, l’équivalent de Solution Linux, à Berlin.
Avant d’aller oeuvrer, lorsque les moyens financiers suivront, auprès de Bruxelles.

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