Clôture du projet Davfi

Eric Filiol vient de l’annoncer sur Twitter : la version Windows du démonstrateur d’antivirus français Davfi vient d’être livrée à Nov’IT et à la Direction générale de l’armement.

C’est dans un simple message sur Twitter qu’Eric Filiol, directeur du laboratoire de virologie et de cryptologie opérationnelles de l’Esiea (Ecole supérieure d’informatique, électronique et automatique), vient d’annoncer la livraison de la version Windows du démonstrateur d’antivirus français Davfi pour Windows à Nov’IT et à la Direction générale de l’armement (DGA). Et de souligner que cette livraison marque la fin du projet.

Pour mémoire, le projet Davfi a été annoncé en septembre 2011, dans le cadre du Grand Emprunt, en association avec Qosmios, Nov’IT et DCNS, rejoints plus tard par Teclib, pour être lancé officiellement en juillet 2012.

Dans un communiqué, Éric Filiol estimait alors que «les modèles technologiques de détection des antivirus actuels ont montré leurs limites et ne répondent plus aujourd’hui aux menaces ». Davfi se voulait alors plus prometteur : son «approche technique innovante le rendra capable de détecter les variantes inconnues de codes identifiés et de prévenir l’action de codes inconnus. Basé sur une décennie de travaux de recherche, Davfi assure d’ores et déjà une rupture technologique dans la lutte antivirale.»

Le démonstrateur Android présenté en octobre 2013 ressemblait toutefois assez peu à un antivirus. Dans un communiqué, le consortium le revendiquait même : «la solution va plus loin qu’une simple application de sécurité puisqu’elle comprend un système d’exploitation totalement revu.» Basé sur Android, Davdroid est «composé d’un système d’exploitation sécurisé» pour smartphones et tablettes, intégrant des modules de «détection dynamique et comportementale des codes malveillants ». Selon Eric Filiol, l’Esiea a «pu formellement démontrer que [Davfi Android] resiste à toutes les attaques connues, notamment par accès physique au mobile ». Tout en rappelant, par certains aspects, un environnement d’exécution maîtrisé à listes blanches : «le modèle Davfi Android est notamment basé sur le contrôle d’intégrité de chaque application»; «sa sortie s’accompagnera d’une librairie d’applications préalablement certifiées» et «toute application non validée ne pourra donc pas être installée sur les équipements.»

Depuis, le projet s’est mu en solution commerciale, sous la marque d’Uhuru. C’est Nov’IT qui devra assurer la suite de son développement et sa commercialisation. D’où la livraison au chef de file du consortium de sa version Windows et la clôture du projet initial. Une vente flash d’Uhuru aux particuliers est prévue début octobre, durant 15 jours.

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