Red Hat Summit : un EAP 7 préparé pour les architectures modernes

Red Hat présente la version 7 de sa plateforme Java EE, avec une orientation tournée vers le Cloud, les conteneurs et les micro-services.

« Ce mois-ci, cela fera 10 ans que Red Hat a finalisé le rachat de Jboss », a lancé Mark Little, le vice-président de l’ingénierie et le CTO de JBoss, chez Red Hat, à l’occasion du Red Hat Summit 2016. Une façon pour illustrer la sortie officielle de JBoss Entreprise Application Platform (EAP) 7, la dernière génération de la plateforme Java EE du groupe, certifiée Java EE 7.

« L’un des premiers axes a été d’alléger le serveur. L’architecture a aussi été rendue plus modulaire pour mieux isoler les applications », explique Jason Greene, architecte EAP chez Red Hat. « Ce qui permet aussi de mieux configurer les composants. »

La rapidité est un autre élément de cette version 7. La plateforme est plus rapide à démarrer et à déployer. Le démarrage sur des serveurs de commodité s’effectue selon lui en quelques secondes. Logiquement, cela a pour objectif de positionner EAP au plus près des environnements modernes, que sont les conteneurs et le Cloud, a –t-il souligné, rappelant que l’approche DevOps est également soutenue par l’intégration native de Arquillian, Maven et Jenkins.  La plateforme propose également des profiles pour OpenShift. 

Sous le capot, Red Hat a fortement huilé la mécanique. Jason Greene évoque par exemple des possibilités de configuration unifiée. Cela permet d’utiliser plusieurs interfaces (Web,CLI, XML, etc…) pour administrer la plateforme. Jason Greene explique que l’on peut aussi gérer des groupes de serveurs virtuels, rassemblés par domaine. 

EAP 7 embarque aussi un nouveau serveur Web, nommé Undertow, qui remplace l’ancien, JbossWeb. Celui-ci affiche des performances plus élevées que Netty, par exemple (selon le benchmark techempower).

Autre nouveauté de la plateforme, un load balancer / proxy intelligent qui répartit les charges et le trafic par domaines identifiés en amont. « Cela a pour objectif de  répondre aux besoins des entreprises disposant d’équipes utilisant différents types d’applications ou de processus », explique encore le responsable de Red Hat.  Des règles de routages peuvent également y être appliquées. 

Enfin, autre point à noter, EAP 7  comprend la première implémentation de HTTP 2 pour favoriser le multiplex de trafic, précise-t-il. « HTTP 2 compresse davantage les requêtes HTTP. Jusqu’alors, le trafic était ralenti si la requête était trop lourde. »

Le futur de EAP 

EP 7 connaitra plusieurs mises à jour mineures, rappelle Bilge Ozpeynirci, JBoss, EAP 7 Product Manager chez Red Hat. Des fonctions d’administrations seront apportées comme la  tolérance aux pannes par domaine ou encore la possibilité d’arrêt approprié.

D’autres porteront sur des fonctions de sécurité : la certification CCC (Common Criteria Certification) est prévue ainsi que l’intégration d’un nouveau projet, Elytron, qui doit simplifier la configuration de la sécurité.

La simplification des composants, la haute disponibilité ainsi que l’amélioration des performances seront aussi des thèmes récurrents dans les prochaines mises à jour de cette version 7, a confirmé Bilge Ozpeynirci. 

Des travaux sont aussi réalisés autour du support de JAVA SE 9, ainsi qu’autour des déploiements dans le Cloud sur EC2 et Azure. D’autres porteront sur le support de NoSQL, comme MongDB, Cassandra Neo4j. 

Ces mises à jour devraient s’étirer pendant tout le cycle de vie de EAP 7 qui court jusqu’à 2020. Une 7.1 arrivera début 2017. Une 7.2 est prévue courant 2018. La prochaine déclinaison d’EAP devrait quant à elle suivre le lancement de Java EE 8, qui a été décalée la mi-2017 par Oracle. Le prochain EAP devrait débarquer un an après, courant 2018.

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