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Kubernetes sur Windows : les entreprises impatientes

Kubernetes connait une bonne dynamique sur le marché des entreprises. Cela devrait se poursuivre avec le support de davantage d’OS et de langages de programmation.

Les utilisateurs de Kubernetes en entreprise pourront dès la semaine prochaine inscrire la plateforme dans la feuille de route de leur environnement Windows, avec la sortie de la Public Preview de Kubernetes 1.5.

A partir de cette version, Windows Server 2016 et Windows Containers seront supportés par la plateforme d’orchestration de conteneurs que nombre d’entreprises exploitent désormais en production. Kubernetes 1.5, qui est le résultat d’une collaboration entre Microsoft, Google, Apprenda et Red Hat, supporte Windows Containers dans Windows Server 2016, Hyper-V Containers ainsi que les outils de développements de Microsoft comme IIS (Internet Information Server), ASP.NET et .NET Core.

Cette évolution vers les environnements Microsoft est bien accueillie par les utilisateurs. « Nous utilisons un large spectre d’OS pour nos applications », explique Justin Erenkrantz, en charge des architectures chez Bloomberg, le spécialiste de la finance. « Il s’agit d’un témoignage de l’ouverture de l’écosystème de Kubernetes. » Il supervise un environnement qui exécute à la fois OpenStack et Kubernetes en production. Mais la DSI a aussi passé au crible nombre d’orchestrateurs de conteneurs.

Kubernetes de plus en plus en production

Ces 18 derniers mois, des travaux ont été menés pour renforcer les capacités de haute disponibilité de Kubernetes ainsi que sa fiabilité. On peut citer par exemple l’ajout de possibilités de déploiement sur plusieurs régions. Un élément différenciateur clé, selon Justin Erenkrantz. « Nous fournissons des données financières aux marchés. Avoir à disposition un système fiable et disponible est primordial. »

Ce qu’un spécialiste des services financiers semble aussi avoir compris. Il utilise Kubernetes après avoir testé Docker Swarm. Mais ce dernier n’a pas résisté aux tests de dimensionnement. « Docker ne propose pas toutes les fonctions dont vous avez besoin pour réellement gérer des applications qui nécessitent de l’auto-scaling, ou encore des systèmes qui sont plus compliqués qu’un simple microservice », souligne le vice-président de cette même société dont le nom n’a pas été révélé.

Toutefois, avant que Kubernetes devienne une réalité en production, reste à déterminer quelle distribution choisir – une question épineuse au regard des différences entre implémentations présentes sur le marché.

Red Hat, sur lequel cette grande entreprise s’adosse, a à son catalogue sa plateforme OpenShift. Mais « nous serions plus à l’aise avec Red Hat s’il n’enveloppait pas tout dans OpenShift », souligne-t-elle. « Pour l’utiliser, nous devons presque décortiquer les composants. »

La confusion va s’accentuer sur le marché

Malgré la montée en puissance des instances de Kubernetes dans les entreprises, et le support de Windows par la plateforme, l’adoption des conteneurs en entreprise suit encore un rythme lent. Il faut dire que la tâche est ardue, car l’offre est très étendue. Il faut choisir entre une multitude de distributions de Kubernetes ou une kyrielle d’alternatives.

Un point sur lequel  les éditeurs d’orchestrateurs de conteneurs s’accordent. « Parce que le marché est tellement dynamique, la grande majorité des entreprises patiente et attend des temps plus cléments », affirme Armon Dadgar, co-fondateur et CTO de HashiCorp, qui commercialise la plateforme de Cloud hybride Terraform.

Toutefois, nombre d’entreprises ne font que placer une unique application dans un conteneur au lieu de basculer directement d’une infrastructure de VM vers des environnements complexes de conteneurs.

« Il est encore trop tôt pour dire quel est le bon modèle et comment savoir ce que je dois placer sur un serveur, dans une VM ou dans un conteneur », conclut Justin Erenkrantz.

Traduit et adapté par la rédaction

 

 

 

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