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Après AWS, MongoDB pousse Atlas vers Azure et Google

MongoDB installe Atlas dans le multi-cloud en supportant Azure et Google après avoir installé son service de base de données NoSQL sur AWS. La société peaufine son empreinte dans le Cloud.

Ce mois-ci, MongoDB a confirmé son intention de faire d’Atlas une vraie base de données multi-cloud en étendant son empreinte initiale d’AWS vers Azure et Google Cloud. La société a également annoncé MongoDB Stitch, un ensemble d’outils pour développeurs conçu pour rationaliser les développements en back-end bâtis sur la base dans le Cloud.

La société américaine a présenté MongoDB Atlas l’année dernière avec, à l’esprit, l’idée que le Cloud était devenu un réceptacle de choix pour les bases NoSQSL comme MongoDB. AWS représentait alors à l’époque un choix de plateforme logique. Toutefois, avec Google et Azure, Mongo voit plus les choses en grand.  Le support d’autres plateformes, comme Google ou Azure pourrait ainsi bien attirer les spécialistes de la donnée dans les entreprises ; du moins ceux qui misent sur l’ouverture en matière de Cloud et souhaitent éviter l’enfermement.

« Le Cloud doit être une place vers laquelle tout le monde converge. Cela est vrai, que vous soyez relationnel ou non relationnel », commente Carl Olofson, analyste chez IDC, lors de MongoDB World 2017.  Pour lui, le Cloud est « la plateforme du futur » pour le traitement des données en entreprise, même s’il reconnait quelques exceptions pour les données qui « doivent être présentes physiquement sur certains sites ».

Simplifier l’administration

Les développeurs évoluant dans des environnements DevOps jouent désormais un rôle plus important dans l’administration des bases de données. Dans ce contexte,  la simplification, voire l’élimination de ces tâches  est clé – ce qu’apporte le Cloud.

Un point mis en avant par Bjorn Freeman-Benson, CTO chez InVisionApp, un utilisateur de MongoDB Atlas pour qui le service a bien libéré les développeurs de ces opérations d’administration. « Nous devions nous-mêmes installer les serveurs Mongo sur AWS. Aujourd’hui, nous faisons des appels à Atlas, cela met en route une nouvelle base Mongo et nous y connectons nos services. Et voilà. »

Selon lui, ce travail de configuration n’est pas productif côté développeurs. « Nous aimerions que nos développeurs se concentrent sur la valeur qu’ils peuvent apporter à nos clients, comme l’ajout de fonctionnalités, plutôt que d’avoir à mettre en place une infrastructure », poursuit-il.

Le CTO confirme que sa société n’a pour l’heure qu’un seul pied dans AWS, mais pourrait bien s’intéresser à cet aspect multi-Cloud.

Bien au-delà du Cloud

Mais tout n’est pas affaire de Cloud pour MongoDB. A chaque nouvelle release, la société derrière la base a travaillé à créer une base plus généraliste et non plus centrée comme initialement sur les développeurs Web.

Au fur et à mesure de ses évolutions, MongoDB s’est doté de capacités lui permettant de remplacer des bases de données relationnelles on-premise, dans certains cas d’usages. Comme c’est le cas chez Cisco, qui a bâti son nouveau système de e-commerce sur la base.

Pour Dharmesh Panchmati, qui dirige les activités de e-commerce chez Cisco, la migration vers MongoDB a accéléré les développements et les performances et amélioré les capacités de tolérance aux pannes. La scalabilité est aussi clé et indispensable pour soutenir le système qui doit absorber un trafic de 140 000 utilisateurs uniques et gère 4 millions de transactions par jour. « MongoDB est aussi performante pour la cohérence et la tolérance au partitonnement. Nous pouvons également effectuer des updates en temps-réel », assure-t-il.

Stitch : un environnement de développement pour Atlas

Pourtant, c’est bien vers le Cloud que se tournent aujourd’hui tous les regards. Chez MongoDB, cela se traduit une nouvelle fois avec le lancement de Stitch, une offre qualifiée par la société de backend-as-a-service.

Dans le Cloud, ajoute Carl Olofson, les plus gros concurrents de MongoDB sont DynamoDB chez AWS et Azure Cosmos DB, chez Microsoft. Ces bases de données NoSQL dans le Cloud sont toutes associées à des outils de développement. Et c’est justement là que se positionne Stitch, souligne Carl Olofson. « MongoDB doit s’entourer d’un environnement de programmation identique pour pouvoir rivaliser », explique-t-il.

En fait, MongoDB Stitch, qui peut s’apparenter à un Paas, donne accès à une couche de données exposée par une API REST, à laquelle sont associés des services de contrôle d’accès ainsi qu’une méthode unifiée pour y connecter les services.

 

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