Douche écossaise pour VMware, malgré des résultats records

Le numéro un mondial des outils de virtualisation pour serveurs x64 a annoncé un chiffre d'affaire en hausse de 88% pour l'année fiscale 2007 à près de 1,33 milliards de dollars. Il a aussi promis une croissance de ses revenus de 50% en 2008. Malgré ces résultats, l'action VMWare a dévissé à WallStreet perdant près du tiers de sa valeur pour retomber sous la barre des 55 $ après avoir culminé à plus de 120 $ en octobre dernier.

Le numéro un mondial des outils de virtualisation pour serveurs x64 a annoncé un chiffre d'affaire en hausse de 88% pour l'année fiscale 2007 à près de 1,33 milliards de dollars. Il a aussi promis une croissance de ses revenus de 50% en 2008. Malgré ces résultats, l'action VMWare a dévissé à WallStreet perdant près du tiers de sa valeur pour retomber sous la barre des 55 $ après avoir culminé à plus de 120 $ en octobre dernier.

L'inquiétude des analystes vient essentiellement du ralentissement de la croissance de l'éditeur et de l'arrivée de nouveaux concurrents crédibles sur le marché. Si l'impact de l'entrée de Microsoft sur le marché de la virtualisation ne devrait pas se faire sentir avant 2009, la montée en puissance des acteurs utilisant le moteur libre Xen, dont Citrix, Novell ou Oracle, pourrait commencer à entamer la belle sérénité de VMWare en 2008. Merk Peek le directeur financier de l'éditeur l'a d'ailleurs reconnu en soulignant qu'un nombre croissant de concurrents s'opposent à la firme.

Montée en puissance de la concurrence

Pour contrer la concurrence sur le marché des hyperviseurs, Diane Green, la CEO de VMWare, mise désormais sur les outils d'administration de la virtualisation, qui pèsent déjà plus des deux tiers du CA de l'éditeur (ce chiffre est toutefois biaisé par le fait qu'il est difficile de séparer ESX Server et Virtual Center). Elle souligne que la prochaine vague dans le domaine des infrastructures virtualisées sera celle de l'automatisation. Mais, même en ce domaine, l'avance de sa société n'est pas si confortable qu'elle tente de le faire croire. A Solutions Linux, qui se déroule actuellement à Paris, Novell montre par exemple son propre outil d'automatisation, Xen Orchestrator, destiné à automatiser l'administration d'un parc de serveurs virtuels fonctionnant sur le moteur Xen de Suse ou sur le couple ESX Server/Virtual Center.

L'outil est déjà utilisé par de grands clients comme l'Allemand BMW. Preuve qu'il ne faudra pas forcèment attendre l'arrivée d'Hyper-V de Microsoft pour voir les nuages s'amonceler dans le ciel jusqu'alors radieux de VMware.

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