AWS : des interruptions intempestives de services pour cause de maintenance

Peut on confier ses données en toute sécurité au Cloud d’Amazon ? Le dernier lièvre soulevé par nos confrères anglais du Register permet d’avoir des doutes. Il met en lumière les procédures du prestataire pour mettre à la retraite certains des serveurs composant son offre EC2.

La fiabilité de l’hébergement des données sur Amazon est encore une fois montrée du doigt. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un problème politique, culturel ou légal, mais bien des pratiques liées à la maintenance de ses serveurs qui sont pointées du doigt. En effet, comme dans n’importe quel datacenter, Amazon doit parfois éteindre et remplacer les serveurs physiques hébergeant les machines virtuelles EC2 utilisées par ses clients. Cette procédure, appelée « instance retirement » par le prestataire devrait normalement faire l’objet d’une notification aux utilisateurs des machines virtuelles présentes sur le serveur pour qu’ils puissent sauvegarder leurs données au cas où la mise à la retraite se passe mal. Pourtant ce n’est pas toujours le cas. 

Sur son blog, la société awe.sm précise que les notifications d’Amazon arrivent de façon très aléatoires : « parfois ils vous préviennent dix jours à l’avance qu’une machine va être éteinte, parfois la notification de retrait arrivera deux heures après que la machine soit effectivement tombée. » Ce problème, sans être quotidien, apparaît assez régulièrement sur les forums dédiés au support d’AWS. Il peut avoir des conséquences qui vont d’assez légères, comme redémarrer manuellement l’instance si le client utilise Elastic Block Store en priant pour qu’aucune opération cruciale n’ait eu lieu au moment de l’extinction, à la disparition totale de l’instance si celle-ci n’était pas conservée ou si elle faisait tourner une Amazon Machine Image. 

Ces désagréments techniques récurrents pointent du doigt la façon dont Amazon traite, parfois, les données stockées sur son infrastructure. Que ce soit dans le monde professionnel avec la fermeture sans préavis, et en l’absence de notification judiciaire, des services de Wikileaks qu’il hébergeait. Ou dans le grand public, où les nombreux problèmes liés à l’effacement à distance des livres achetés sur le Kindle Store font grincer des dents les utilisateurs qui ont payé en toute bonne foi des articles. Articles qui, selon Amazon, ne respectaient pas ses règles de publications.

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