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Pivotal passe le serverless à la moulinette multi-cloud

La société présente une alpha de Pivotal Function Service, la première déclinaison du projet open source Knative.

Pivotal fait son entrée sur le segment du serverless agnostique – comprendre multi-cloud. La société a  présenté une version alpha de Pivotal Function Service (PFS), dont la vocation est de donner la capacité aux entreprises d’exploiter les spécificités et la granularité du serverless et de pouvoir les déployer sur les plateformes Kubernetes du marché. Pour l’heure, PKS (Pivotal Container Service) et Google Kubernetes Service, sont supportés mais Pivotal promet rapidement un support des services sur Azure et VMware.

PFS correspond en fait à un runtime serverless qui peut s’adosser à toutes les plateformes. Pour cela, Pivotal a bâti son outil sur Knative, un tout jeune projet open source soutenu notamment par Google et Pivotal (mais aussi Red Hat, SAP et IBM), qui souhaite faire de Kubernetes un socle universel pour le serverless. La société y  a ajouté les composants d’un autre projet open source maison nommé Riff qui apporte un outillage pour les développeurs notamment.

Riff comprend par exemple des buildpacks, qui rassemblent les fonctions dans des artefacts exécutables, de sorte que les développeurs n'aient qu'à se soucier de la logique métier, souligne Onsi Fakhouri, vice-président de Pivotal pour la R&D dans le cloud, dans un billet de blog.

Surtout, si aujourd’hui PFS n’est qu’une version alpha peu sèche, elle représente le premier projet qui décline Knative pour les entreprises. En tant que précurseur du projet, Pivotal souhaite donc dégainer le premier cette approche agnostique et renforcer son image de Paas multi-déploiement.

Complément de PAS et PKS

Pivotal dispose en effet à son catalogue, de PAS (Pivotal Application Service) pour déployer des applications Java, .NET et Node.JS au-dessus de Cloud Foundry. PKS correspond à l’implémentation du Container Runtime de la Cloud Foundry Foundation. Celui-ci, à l’inverse d’autres, s’adosse à BOSH. PFS complète l’édifice avec le serverless.

Le serverless trouve nombre de ces cas d’usage à travers la gestion de flux  applicatifs, pilotés par événements. La notion de base du serverless implique qu’une fonction se déclenche en réaction à un événement, soit au résultat d’une précédente fonction, soit via l’API d’une autre application, par exemple.  Si le serverless intéresse, c’est aussi parce qu’il propose une couche d’abstraction très haute entre l’infrastructure et le code même de l’application. Le code devient une fonction et cette fonction est exécutée à chaque événement, puis désactivée si elle n’est plus appelée, sans même avoir à manipuler le provisioning ou dé-provisioning des ressources et de la capacité de calcul. L’infrastructure (essentiellement des containers) s’adapte, la facturation s’effectue  à l’usage.

AWS a ouvert la voie au serverless en 2014 avec AWS Lambda, puis d’autres fournisseurs de services cloud lui ont emboité le pas. Ainsi naquirent Google Functions et Azure Functions. Désormais, Pivotal Function Service s'adresse aux entreprises dotées de stratégies multi-cloud.

PFS « ne déploie pas seulement le code source de la fonction, mais il vérifie également si une version précédente existe et la conserve au cas où il serait nécessaire de revenir en arrière. Il invoque des fonctions en réponse à un événement, que ce soit à partir d'une demande extérieure ou en réponse à l'exécution d'une autre fonction », précise enfin le responsable dans ce même billet de blog.

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