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Gestion des identités numériques et PKI : Atos veut s’offrir IDnomic

Avec cette acquisition, le groupe veut renforcer ses positions dans la gestion des identités numériques, notamment en misant sur les infrastructures à clés publiques (PKI) pour la sécurité des environnements à objets connectés.

Atos vient d’annoncer son entrĂ©e en nĂ©gociations exclusives avec IDnomic en vue de son rachat. Dans un communiquĂ© de presse, le groupe explique vouloir ainsi complĂ©ter son portefeuille de cybersĂ©curitĂ©, avec « notamment la gamme Horus dĂ©diĂ©e Ă  la sĂ©curisation de l’IoT, le Trustcenter pour la dĂ©livrance et la gestion de certificats de sĂ©curitĂ©, la gamme Evidian axĂ©e sur la gestion des identitĂ©s et des accès, ou encore la gamme Trustway, destinĂ©e Ă  la protection des donnĂ©es Â». En fait, c’est tout particulièrement le domaine des objets connectĂ©s (IoT) qui est susceptible d’intĂ©resser Atos avec le rachat d’IDnomic.

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Ce dernier a en effet pris ce nom à l’automne 2015 à l’occasion de la cession de son activité de certification de documents et de transactions à DocuSign. L’occasion, pour lui, de se recentrer sur l’identité numérique. Quelques mois plus tard, IDnomic soulignait l’importance du marché des objets connectés au sens large, au-delà de ses marchés de gestion de l’identité dans la sphère publique et dans l’entreprise.

Lors d’une rencontre avec la rĂ©daction au printemps 2016, Dan Butnaru, qui n’était alors que directeur marketing d’IDnomic – il en est depuis devenu responsable du dĂ©veloppement stratĂ©gique –, expliquait comme le sujet s’articule autour de trois axes : authentification, confidentialitĂ© et intĂ©grĂ©. Avec des besoins identiques sur de nombreux segments, de l’automobile aux compteurs intelligents en passant par l’industrie 4.0 avec les capteurs : « ce sont des concepts sur lesquels on travaille pour l’automobile et que l’on va naturellement reprendre ailleurs. Le prochain gros marchĂ©, Ă  l’horizon 2020, c’est l’e-santĂ© Â», estimait-il alors.

Car pour Dan Butnaru, la PKI (Public Key Infrastructure ou infrastructure Ă  clĂ©s publiques) est appelĂ©e Ă  jouer un rĂ´le clĂ©, mais avec des dĂ©fis spĂ©cifiques : « elles sont dĂ©jĂ  performantes pour gĂ©rer des millions de certificats et d’identitĂ©s. Mais avec X.509, on ne pourra pas le faire ; cela supposerait de traiter trop d’informations et l’on se heurterait Ă  des problèmes de performances Â». D’oĂą une approche spĂ©cifique : celle reposant sur des certificats « conçus comme des consommables Â». Quelques mois plus tard, Kevin Bocek, chez Venafi, ne disait pas autre chose.

Et Dan Butnaru d’analyser : « la voiture nous pousse Ă  relever d’importants dĂ©fis, elle nous amène Ă  cumuler de l’expĂ©rience qui profitera Ă  d’autres domaines Â». Et IDnomic ne s’est pas contentĂ© de ce segment de marchĂ© pour construire son expĂ©rience. TGIF a par exemple retenu sa solution de PKI en mode SaaS pour sĂ©curiser son infrastructure.

Dans cette perspective, l’acquisition d’IDnomic par Atos ne manquerait effectivement pas d’intérêt pour ce dernier.

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