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Workplace Search, la première application SaaS de Sinequa

Sinequa a annoncé la disponibilité de Workplace Search sur la marketplace de Microsoft Azure. Il s’agit de la première application SaaS du spécialiste des solutions de recherche documentaire en entreprise.

Il y a un an, Sinequa dévoilait la disponibilité d’Enterprise Search sur Azure, renommé Sinequa for Azure pour l’occasion. L’éditeur franco-américain avait alors optimisé sa plateforme dédiée au développement d’applications de cognitive search pour s’exécuter sur le cloud de Microsoft, avec la promesse de simplifier et de réduire la consommation de ressources allouées par les clients à leurs cas d’usage. De fait, Sinequa for Azure est une offre self-managed. Son nom générique ? La Search Cloud Platform.

Pour compléter son offre cloud, Sinequa a présenté en mars une application SaaS, baptisée Sinequa Workplace Search. Les deux solutions cloud sont regroupées sous une même marque ombrelle : Sinequa Search Cloud.

Workplace Search est un produit « préconstruit » par Sinequa, par-dessus sa plateforme, comme le sont les templates applicatifs disponibles depuis Search Cloud Platform. Cette première application SaaS est destinée aux entreprises référencées dans le Global 2000 par Forbes et aux PME. Là où la plateforme permet de développer plusieurs services personnalisés, Workplace Search cible les organisations qui souhaitent obtenir un moteur de recherche documentaire.

Un portail documentaire en mode SaaS

« L’idée, c’est de faire le portail de recherche de l’entreprise : un accès unifié à l’information, sécurisé qui dans l’idéal permet d’effectuer des recherches sur l’ensemble des contenus de l’entreprise », explique Adrien Gabeur, vice-président Cloud & SaaS chez Sinequa.

L’application doit permettre « de chercher, de trouver, et de collaborer » autour de données aux mains d’une organisation.

Une fois la recherche accomplie, les résultats considérés comme les plus pertinents sont affichés aux utilisateurs qui peuvent, à l’aide des prévisualisations et des extractions d’entités nommées, naviguer dans le document, puis « l’analyser », selon Adrien Gabeur.

Pour améliorer cet aspect, Sinequa développe quatre modèles de compréhension du langage naturel (NLU) qui motoriseront ses capacités de « Neural Search ». « Nous avions déjà de la recherche sémantique statique. Avec nos modèles de Deep Learning et les transformers, nous pouvons effectuer des recherches sémantiques beaucoup plus fines », affirme le responsable.

Longtemps en phase de R&D, l’éditeur est en train d’optimiser ses algorithmes pour les exécuter à « un coût acceptable » tout en assurant des performances et une latence satisfaisantes.

Enfin, la fonction de partage permet de sauvegarder les documents et les recherches, les classer, les étiqueter, les partager et les transférer vers des outils collaboratifs. À l’avenir, l’éditeur envisage d’intégrer son produit sous forme d’extension depuis Teams, Slack ou encore Google.

Encore faut-il indexer les documents depuis les SI des entreprises. Sinequa assure qu’il dispose de plus de 200 connecteurs vers les applications du marché déployées dans le cloud ou sur site, dont OneDrive, Teams, Salesforce ou Jira. L’éditeur supporte plus de 350 formats de documents, des classiques fichiers PDF en passant par les documents Office, mais également les images (JPEG, PNG, etc.) ou bien les formats structurés (JSON, CSV, iDOC, AutoCAD, etc.).

Workplace Search est accessible via un programme pilote jusqu’à la fin de l’été, la disponibilité générale est prévue d’ici à la fin de l’année 2022. La tarification de l’application SaaS dépend du volume de données indexées.

Selon le niveau d’adoption de Workplace Search, Sinequa pourrait proposer des éditions plus spécifiques à certains verticaux. « Avec le SaaS, comme les clients vont configurer l’application sur une plateforme qui s’exécute dans notre domaine, nous allons mieux comprendre leurs actions et leurs besoins », déclare Adrien Gabeur. Toutefois, l’entreprise ne veut pas remettre en question les déploiements chez ses clients existants.

Un nouveau segment de marché pour Sinequa

Pour l’heure, avec Workplace Search, il s’agit plutôt de s’aventurer sur un terrain moins connu. Très longtemps, les organisations ont déployé Sinequa Enterprise Search pour des usages très spécifiques liés à la recherche fondamentale ou à la R&D.

« Nous faisons quelque part le chemin inverse de certains acteurs partis d’une solution très générique pour finalement cibler des besoins plus pointus », remarque le responsable. « Notre connaissance des environnements et des cas d’usage très complexes, nous la mettons à disposition d’un nouveau segment de marché, de manière plus générique ».

Dès lors, l’éditeur se retrouve en compétition avec des acteurs comme Elasticsearch, Algolia ou encore avec le service Amazon Kendra, mais il prétend offrir une expérience complète comprenant à la fois l’installation de la plateforme, la maintenance, le support et l’apport de l’interface utilisateur. Les concurrents parient davantage sur leurs API pouvant être intégrées dans les environnements applicatifs des collaborateurs.

« Workplace Search est un véritable produit SaaS, avec des fonctionnalités prédéfinies. Il y a de la flexibilité de déploiement pour le client, mais il y en a beaucoup moins qu’avec la Search Cloud Platform. »
Adrien GabeurVP Cloud & SaaS, Sinequa.

Pour autant, Workplace Search ne permet pas de déployer des cas d’usage aussi avancés que Search Cloud Platform. « Workplace Search est un véritable produit SaaS, avec des fonctionnalités prédéfinies. Il y a de la flexibilité de déploiement pour le client, mais il y en a beaucoup moins qu’avec la Search Cloud Platform », précise Adrien Gabeur.

« Les grands comptes soumis à des réglementations fortes, qui ont des besoins de personnalisation, déploient eux-mêmes la Search Cloud Platform, principalement sur Azure, puisque c’est notre cloud favori », poursuit-il. L’éditeur propose également Enterprise Search sur GCP et AWS, mais il préfère se concentrer sur sa relation avec Microsoft.

En ce sens, Sinequa fait désormais partie du programme MACC (Microsoft Azure Consumption Commitment). En clair, les clients peuvent utiliser des crédits obtenus à travers un contrat annuel actant d’un engagement sur le volume pour acheter la licence et les ressources nécessaires à l’exécution de Sinequa for Azure.

Selon Sinequa, des clients comme AstraZeneca, Alstom et Total Énergies ont déjà déployé la plateforme Search Cloud sur Azure.

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