Cyberattaque : les principaux terminaux australiens au ralenti

L’opérateur d’infrastructures portuaires DP World Australia a fermé ses terminaux à conteneurs dans tout le pays suite à un incident de cybersécurité détecté vendredi 10 novembre. 

L’entreprise a restreint l’accès terrestre à ses opérations portuaires et travaille avec des experts en cybersécurité pour évaluer l’impact sur ses systèmes et données. 

DP World traite environ 40 % du fret entrant et sortant en Australie. Cette cyberattaque survient alors que l’opérateur fait déjà face à des actions industrielles de la part du Maritime Union of Australia, entraînant des retards dans les expéditions.

Samedi, Darren Goldie, coordinateur national de la cybersécurité en Australie, disait s’attendre à ce que l’interruption de l’activité portuaire de DP World dure « plusieurs jours » et affecte « la circulation des marchandises vers et hors d’Australie ». 

Hier, dimanche 12 novembre, Darren Goldie indiquait que « le système d’information de DP World reste déconnecté d’Internet, ce qui a un impact significatif sur ses opérations à Brisbane, Sydney, Melbourne et Fremantle ». L’opérateur s’est dit en mesure d’accéder aux marchandises les plus critiques à chaque port, si nécessaire, dont les médicaments. 

Selon nos confrères de l’Australian Financial Review, la circulation de 30 000 conteneurs avait déjà été affectée après 48 h d’arrêt du système d’information. 

Ce lundi, DP World Australia a pu relancer partiellement ses activités portuaires, prévoyant de réussir à faire sortir de ses terminaux environ 5 000 conteneurs. 

Ce type d’incident, contre des infrastructures portuaires, n’est pas isolé. La base de données Admiral, du M-Cert de France Cyber Maritime, en recense une vingtaine depuis 2017, dont rien moins que 10 depuis 2022. Parmi les plus récents, on relèvera notamment le port de Nagoya au Japon, celui de Lisbonne, au Portugal, ou encore le Jawaharlal Nehru Port Trust, le principal port de fret en Inde, et celui de Cape Town, en Afrique du Sud.