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Jenkins World 2016 : un intérêt croissant pour Pipeline

Le plug-in Pipeline, parce qu’il fluidifie les processus d’intégration continue dans Jenkins, est au cœur de toutes les attentions lors de l’événement Jenkins World 2016. Reste désormais à en faciliter l’usage.

La plateforme d’intégration continue Jenkins est devenue un passage obligé pour les entreprises qui souhaitent accroître leur productivité et rationaliser leurs développements avec l’agilité. Avec l’ajout de nouveaux plug-ins et un assistant qui guide les utilisateurs novices lors de l’installation, l’outil est devenu bien plus convivial. Comme a pu l’expliquer R. Tyle Croy, un contributeur de longue date de Jenkins, 2016 est l’année où les outils de d’intégration continu sont devenus plus fiables et plus fonctionnels. Et justement, l’édition 2016 de Jenkins World qui s’est tenu la semaine dernière en Californie en est l’illustration.

Pipeline, un élément clé pour Jenkins

Aucun autre plug-in de Jenkins est devenu autant synonyme d’intégration continue (CI) que Pipeline. Il a gonflé à bloc les outils de CI et a contribué à les transformer en une vraie plateforme complète. « Vous pouviez réaliser beaucoup de choses avec Jenkins, mais cela était toujours agrégé à d’autres briques disponibles, à côté », explique-t-il. « Un point que nous avons mis au premier plan est Pipeline as Code. Ce support et ces concepts occupent le devant de la scène. »

La particularité de ce système est qu’il peut supporter l’ensemble de l’écosystème de pipelines. R. Tyle Croy décrit ainsi combien l’outillage d’intégration continue s’insère dans la grande tendance de la conteneurisation. « Je peux contrôler un fichier Jenkins renfermant une définition dans le source », soutient-il. « Je peux définir des pipelines de continuous delivery de Docker ; ainsi, dans mon seul repository Docker, je trouve le code source, le fichier Docker et le fichier Jenkins. En utilisant le plug-in Docker Pipeline, je peux développer et publier mes conteneurs directement dans le Docker Hub, depuis Jenkins. »

Une approche qui réduit le nombre d’opérations que l’on effectue généralement en amont. « Au lieu d’avoir à passer un certain nombre d’étapes liées à la configuration et à cocher des cases, vous pouvez désormais modéliser et traduire – et ce de façon concise – à quoi ressemble votre pipeline via un langage spécifique reposant sur Groovy. Tout est affaire d’extensibilité. »

Simplifier le plug-in Pipeline

Evidemment, comme avec tous les plug-ins pour Jenkins, il reste du travail à accomplir. Lors de son lancement, Pipeline était considéré comme puissant et complet, mais selon certains utilisateurs, il était également compliqué. Les gros changements intervenus avec Jenkins 2.0 étaient pourtant liées à simplifier à la fois l’installation et la configuration (de Jenkins), pour au final en faciliter l’adoption auprès des utilisateurs. Mais le plug-in Pipeline a quelque peu fait mentir cette approche.

« Avec le version 2.0 de Jenkins, l’intégration de Pipeline était une priorité. Beaucoup de travail a été fait dans ce domaine et nous avons fini avec un mécanisme de pipelines très puissant », explique Sacha Labourey, le CEO de Cloudbees, un cadre de la communauté Jenkins. Selon lui, simplifier et rendre plus abordable le plug-in Pipeline est une priorité.

« La base d’utilisateurs de Jenkins demande un moyen plus simple d’accéder à Pipeline. De puissantes interfaces sont certes intéressantes, mais nombre de développeurs commencent petit, avec de petites équipes », poursuit-il, soulignant que cela doit être accessible à tous les utilisateurs, quel que soit leur niveau d’expertise. « Il s’agit d’un point sur lequel nous travaillons en continu : simplifier. »

Traduit et adapté par la rédaction

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