Utiliser le BPM pour moderniser les applications patrimoniales

Quelle est la viabilité d’une stratégie de BPM dans la modernisation d’applications patrimoniales ? Notre expert Tom Nolle explique point par point comment cela peut être mis en place.

Lorsqu’on aborde la question de la modernisation d’applications patrimoniales, le plus gros problème est que cela n’impose aucune modification tant technique que fonctionnelle. Voici comment le BPM peut se transformer en un framework pour justement aborder ce phénomène de modernisation.

Mettre en place une stratégie BPM efficace

Un bon usage du BPM démarre avec une identification minutieuse des processus métier réels, et pas les implémentations en place. On doit considèrer les processus et les applications comme des éléments interactifs, et conserver alignés processus et application au même niveau.

Le BPM est utilisé pour éclater les différentes activités qui sont associées pour répondre à plusieurs objectifs. Dans de nombreux cas, et probablement la plupart des cas où intervient le BPM, il s’agit à proprement dit d’un élément de l’architecture d’entreprise. En termes de conception et de développement d’applications, le BPM est une source de critères.

Les clés pour une modernisation menée par les processus

La modernisation des applications est le processus qui consiste à restructurer les applications afin d’y intégrer des principes de design et des technologies connues pour accroître l’agilité et l’efficacité. Cela prend en compte d’abord les implémentations qui supportent les processus métier, et dans la plupart des cas, s’appuie sur les implémentations d’applications en place comme fondation fonctionnelle.

Une approche intelligente de la modernisation via le BPM comprend les interdépendances fondamentales  entre outils et processus. Les employés font avec ce qu’ils ont ; les applications et les données façonnent leur façon de travailler. Cette interdépendance crée un risque important  car il est très facile de reproduire les restrictions du passé dans les applications du futur. Cela signifie que vous devez remonter l’historique des applications en place et re-intégrer les vrais processus métier.

Dans ce cas, comme c’est presque toujours le cas, l’architecture d’entreprise peut constituer un moyen simple si un modèle EA est disponible. A vrai dire, dans le cas d’une grande entreprise souhaitant moderniser ses applications à grande échelle, aucune opération ne doit être réalisée sans développer un modèle EA, basé sur au moins un standard établi, comme TOGAF. Lorsque la portée du projet est plus limitée, il est possible d’extraire les processus à partir des applications en place. Si aucun framework EA pour un mapping BPM en direct est possible, prenez les workflows et regrouper les fonctions dans des processus qu’elles supportent.

Déterminer les modèles fonctionnels

Lorsqu’un framework BPM est en place, la première étape pour moderniser les applications patrimoniales est d’évaluer les implications des workflows de ce framework. L’objectif est ici de déterminer comment les modèles fonctionnels de travail devraient être supportés de façon optimale. Considérons les modèles suivants :

  • Flux simple transactionnel. Les processus métier sont gérés par les transactions. Lorsqu’un processus est initié, il suit un traitement ordonné jusqu’à sa finalisation. La plupart des applications patrimoniales suivent ce schéma.
  • Le modèle de « Stream computing ». Les processus métier sont gérés par le flux des activités qui impliquent plusieurs événements et sources. Un processus requiert un support interactif via ces flux.
  • Transaction-plus-analytics : les processus métier sont hautement transactionnels, mais la collecte et l’analyse des Big Data suivent des processus parallèles.

Chacun de ces modèles a une structure applicative optimale qui conduit à une sélection d’outils middleware et d’APIs. Les applications transactionnelles, surtout les plus simples, sont facilement connectables avec des modèles de type SOA et la SOA peut aussi être utilisée pour des flux de transactions primaires dans une approche Transaction-plus-analytics. Les modèles « Stream Computing » peuvent aussi se reposer sur du CEP et des APIs, notamment des microservices. Le CEP peut aussi être utile pour des modèles Transaction-plus-analytics, lorsque l’analytique temps réel est nécessaire.

Mapping de composants

L’étape d’après dans un projet de modernisation d’applications via le BPM est de mapper les composants applicatifs, actuels et en devenir, dans un modèle. Si un composant  correspond à un flux défini, il convient dans le dispositif, à condition que les interfaces soient adaptées. C’est là que l’interactivité des processus et des applications doit être considérée.

Scénariser votre implémentation

Lorsque toutes les applications et composants ont été mappés sur le modèle, vous êtes prêts à scénariser votre stratégie de modernisation et d’implémentation. Ce qui est important ici : conserver la séparation du fonctionnel (BPM) et de la structure (technologie) ; la nouvelle disposition doit être bâtie sur les processus BPM développés au départ.

Il est vrai que moderniser des applications patrimoniales  n’est pas une évolution naturelle du BPM – ce pourquoi peu y voit une connexion. Sans stratégie BPM, vous ne pouvez pas intégrer les modifications de modèles.  Ne sélectionnez pas de technologies avec le BPM, laissez plutôt le BPM guider les exigences. Et cela sera bénéfique.

Traduit et adapté par la rédaction

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