Les clés pour comprendre et adopter les plateformes low-code

Introduction

L’engouement pour le low-code n’est plus à prouver. À la fin de l’année dernière, Forrester promettait l’avènement de cette approche modulaire du développement. Le cabinet affirme que 75 % des équipes de développement utiliseront ces outils d’ici à la fin de l’année 2021. De son côté, Gartner prédit que ce marché représentera 13,8 milliards de dollars cette année. IDC, lui entrevoit une croissance annuelle de ce secteur de 40,4 % entre 2021 et 2025.

Gartner et Forrester soulignent un élément important en titrant respectivement le Magic Quadrant Enterprise Low-Code Application Platforms et le Forrester Wave Low-Code Development Platforms For Professional Developers. Ici, l’approche no-code, promettant une émancipation totale du développement traditionnel, n’est au mieux qu’une petite partie de l’équation, et au pire qu’une fantaisie marketing.

Quant aux développeurs « low-code », c’est-à-dire des métiers spécifiquement formés pour utiliser ces plateformes, ils constitueraient 10 % de la population mondiale des programmeurs en 2021, selon IDC.

Si l’on se dépare de la symbolique « grigri marketing » du terme, l’on remarque que certains éditeurs infusent cette approche low-code au sein d’écosystèmes existants. D’autres sont reconnus de longue date comme des fournisseurs de plateformes low-code. Une autre catégorie d’éditeurs provient à l’origine du BPM. Ils accompagnent leurs solutions de gestion des processus avec des outils de ce type. En outre, les spécialistes de l’intégration comme Mulesoft et Boomi souhaitent eux aussi mettre en avant de telles fonctionnalités.

Tous promettent de réduire les temps de développement, synonymes de gains financiers appréciables, en proposant des IDE « légers » (très automatisés), des pipelines de tests précâblés, des templates, des modules totalement clés en main ou encore des méthodes de programmation visuelle.

Classer ces acteurs ne revient pas (seulement) à accomplir un exercice de style. Dans la pratique, cela permet d’identifier les spécialités de chacun de ces acteurs et les possibilités offertes par leurs logiciels. La plupart de ces éditeurs entendent faciliter le développement d’applications peu personnalisées (moins de 30 % de code custom selon Gartner).

Ainsi Salesforce estime que Salesforce Ligthning est un complément pour bâtir des applications add-ons à son CRM, tandis que Mendix est partenaire de SAP et propose d’aider les entreprises à construire des applicatifs métiers sur SAP Cloud Platform. Outsystems propose lui de concevoir des extensions à S4/HANA, mais aussi des applications mobiles réservées aux métiers sur le terrain.

Simplicité et PegaSystems suggèrent, eux, de concevoir de pied en cape, ou selon des modèles, un CRM maison, mais aussi d’administrer toute sorte de processus métiers. Tout comme d’autres acteurs de ce marché, Appian permet à Aviva de réunir les données de 22 systèmes dans une seule plateforme unifiée dédiée aux opérations des centres d’appels.

Dans ce guide essentiel, nous identifions à la fois les capacités générales des plateformes low-code, les cas d’usage les plus communs, mais également les directions prises par les principaux éditeurs (sans que cela ait de valeur exhaustive) qui souhaitent « augmenter » leurs outils à l’aide de machine learning, de RPA et de diverses techniques d’automatisation.

Enfin, nous évoquons les voies futures du low-code qui passent par la modernisation des plateformes, un meilleur contrôle sur les microservices sous-jacents, une simplification des outils, mais également la prise en charge de fonctionnalités d’intégration interapplicative.

1Évaluer-

Des plateformes low-code à part entière…

2Comparer-

… Et des outils intégrés dans des écosystèmes

3Comprendre-

Une relation étroite entre BPM et low-code

4Tendance naissante-

L’intégration à la sauce low-code

5Conseils-

Comprendre et évaluer les possibilités du low-code

6Glossaire-

Quelques définitions