Le groupe CNIM refond sa sauvegarde en s’appuyant sur les appliances DXi de Quantum

La société française, dont le site principal est à la Seyne sur Mer dans le Var, a fait le choix des appliances dédupliquées de Quantum pour refondre la sauvegarde de ses données. Mathieu Baeza, le responsable infrastructure de l’entreprise, s’est entretenu avec LeMagIT pour discuter du projet.

Le groupe CNIM a récemment refondu en profondeur son infrastructure de sauvegarde autour de solutions de sauvegarde sur disques dédupliquée signée Quantum. Comme l’explique Mathieu Baeza le responsable de l’infrastructure serveur du groupe, le datacenter principal du groupe est situé sur son site historique de la Seyne sur Mer. Un second datacenter hébergé à Paris sert les sites périphériques de la société, dont le siège social parisien. 

CNIM dispose aussi de sites répartis à travers l’Europe, souvent avec des infrastructures plus modestes (quelques serveurs d’infrastructure), même si certains sites disposent d’une volumétrie assez forte. L’informatique principale, constituée de serveurs x86 sous Windows (80 %) et Linux (env. 20 %), est centralisée à la Seyne et la production critique est répliquée sur le site de Paris. Plus des deux tiers des serveurs (fournis par HP et Dell) sont virtualisés.

LE GROUPE CNIM EN BREF

Le groupe CNIM, dont le site historique et principal site industriel se situe à la Seyne sur Mer, près de Toulon, assure la conception et la réalisation d’ensembles industriels et technologiques clés en main, et propose des prestations d’expertise, de services et d’exploitation dans les secteurs de l’environnement, de l’énergie et de l’industrie ( en photo, un prototype de centrale solaire thermodynamique). Il est notamment présent sur les secteurs de la défense et du nucléaire via sa division CNIM Système industriels et via sa filiale Bertin Technologies (qui œuvre dans les secteurs de l’industrie, la recherche, la santé, l’énergie et l’environnement).

CNIM est aussi présent sur le secteur de l’environnement via son activité de retraitement des déchets ménagers et industriels. Le Groupe est notamment l'un des grands spécialistes européens de la valorisation énergétique des déchets. Enfin, CNIM est présent dans le secteur de l’énergie via son activité de centrales solaires à concentration et sa filiale Babcock Wanson (chaudières industrielles, brûleurs et incinérateurs). Le groupe a réalisé un CA de 665 M€ en 2011 (+5%) et emploie près de 3 000 collaborateurs dans 14 pays. Coté sur EuroNext Paris, il s’appuie sur un actionnariat familial stable, garant de son développement.

Face à la croissance de son infrastructure, le groupe a initié un projet de refonte de son architecture de stockage, il y a 3 ans. « Nos serveurs étaient reliés au SAN et les données sauvegardées sur Bande avec le logiciel Data Protector, qui ne suffisait plus et n’était plus adapté au besoin », explique Mathieu Baeza. Face à la croissance des données, la solution en place atteignait en effet ses limites en matière de capacité et surtout elle ne délivrait plus les performances adaptées aux exigences du groupe. CNIM souhaitait par ailleurs repenser la façon de gérer la notion de PRA en cas de défaillance majeure sur son infrastructure primaire.

Un premier déploiement à la Seyne sur Mer…

Concrètement, le projet a été segmenté en plusieurs étapes. CNIM a tout d’abord réorganisé son stockage en déplaçant l’ensemble de ses données non structurées sur des baies NAS puis entamé le remplacement de ses baies SAN. Un appel d’offres séparé a été lancé pour la sauvegarde. Sur cette dernière partie, CNIM a décidé de s’appuyer sur des solutions de sauvegarde sur disque. Le premier but était d’avoir un système centralisé, puis ensuite des systèmes distribués sur les sites majeurs, répliquant vers le site central. CNIM décide donc de consulter Quantum et EMC Data Domain.

C’est finalement les solutions du premier qui s’imposent : « Nous avons consulté Data Domain et Quantum et les deux solutions remplissaient nos critères techniques et fonctionnels. Au final, Quantum l’a emporté en étant bien plus intéressant en matière de prix, mais aussi en proposant une plus grande granularité d’évolution en matière de capacité ». Séparément CNIM décide aussi de migrer sur le logiciel de NetBackup pour les sauvegardes. La première baie de sauvegarde installée arrive sur le site de la Seyne sur Mer fin 2011. 

Il s’agit d’une baie Dxi 6701 disposant d’une capacité utile de 24 To (de quoi faire face aux besoins de sauvegarde – environ 15 à 18 To- ainsi qu’aux besoins de conservation des backup sur disques). La baie est immédiatement connectée au SAN et est configurée en mode VTL pour assurer la sauvegarde des serveurs via le backbone fibre channel. Tous les serveurs et serveurs virtuels sont alors configurés pour réaliser des sauvegardes quotidiennes sur la Dxi avec un délai de rétention d’un mois. Les données sont ensuite externalisées une fois par mois sur les robotiques LTO-4 HP (MSL 8096). Les serveurs NAS sont quant à eux répliqués entre eux sur les deux sites puis sauvegardés mensuellement via NDMP.

Suivi de déploiement sur les sites distants

Satisfait des performances et de l’efficacité de ce premier déploiement, CNIM décide de pousser plus loin l’utilisation de la technologie. Dans le courant du mois de novembre 2012, le groupe entame le déploiement de trois Dxi additionnels pour répondre aux besoins des sites distants disposant du plus de données. Des modèles de milieu de gamme Dxi 4601 sont notamment déployés sur les sites de Nérac et Stuttgart. La sauvegarde se fait via NetBackup et le protocole OST vers les baies Dxi et NetBackup orchestre la réplication des Dxi vers le Dxi central de la Seyne sur Mer via OST. « Jusqu’alors, nous réalisions des sauvegardes locales sur des cartouches.

Le choix des Dxi distribués nous permet de disposer d’une solution qui permet de répliquer toutes les données en central. C’était d’ailleurs l’un des critères édictés dans le cahier des charges initial. Le gros point fort de Quantum est que les licences logicielles pour la réplication sont intégrées dans la solution ».

Pour l’instant le site de Paris conserve sa sauvegarde sur librairie de bandes (un HP MSL 4048), mais l’objectif en 2013 est de doter le datacenter parisien d’un second Dxi haut de gamme afin d’organiser des réplications entre les sites de la Seyne et de Paris. Le but à plus long terme est d’abolir les cartouches avec une troisième VTL qui ne fera que les exports mensuels voire annuels.

 

LE PROJET EN BREF
Mathieu Baeza - responsable infrastructure de CNIM[/caption] La solution mise en oeuvre
  • 1 DXi6701 de 24 To dans le datacenter principal de la Seyne sur Mer
  • 3 Dxi 4601 sur les sites distants
  • Symantec NetBackup (avec OST) pour la gestion des sauvegardes
  • Protocole NDMP pour la sauvegarde des NAS
  Les bénéfices clés
  • Un taux de déduplication de facteur 10 à 11 (pour une prévision initiale de 7 à 8)
  • Des sauvegardes et surtout des restaurations plus rapides
  • La fiabilisation des sauvegardes et des restaurations, tant sur le site primaire que sur les sites distants
  • Une réduction significative du temps de manipulation des bandes de gestion des librairies

Des sauvegardes plus rapides, des restaurations fiabilisées

Pour Mathieu Baeza, l’arrivée des Dxi a permis de fiabiliser les sauvegardes et de répondre aux besoins des utilisateurs : « On a tous été confronté à des problèmes de restauration avec la bande. Sur des cartouches anciennes, on sait que c’est un coup de poker de relire les données. C’est plus rare sur des cartouches récentes.

Le problème est que l’utilisation régulière des mêmes cartouches dans des cycles de sauvegarde journaliers ou hebdomadaires génère des cartouches illisibles. La fiabilisation des restaurations était l’un des enjeux du passage au Dxi. Chez nous, 80 % des restaurations venant des utilisateurs sont des demandes à moins de 1 mois ou 15 jours.

Dans ce contexte, une appliance de sauvegarde dédupliquée est idéale car on ne fait pratiquement plus jamais appel aux sauvegardes sur cartouches. Depuis un an, nous avons ainsi pu satisfaire avec succès 100 % des demandes de restauration ».

Les Dxi donnent toute satisfaction

Après un an d’utilisation, Mathieu Baeza se déclare aussi satisfait de la performance intrinsèque des Dxi. Il souligne notamment la satisfaction des utilisateurs de voir leurs données restaurer en moins de 10 minutes mais aussi la performance en matière de déduplication de données : « Pour le dimensionnement, on avait misé sur des taux de déduplication de 7 à 8. On est à des taux allant de 10 à 11 soit mieux que prévu. C’est tout à fait correct pour une rétention de données d’un mois avec une stratégie de sauvegarde standard. On a pas mal de grosses bases de données qui sont sauvegardées en ‘full’ toutes les nuits et on sait que ce ne sont pas des cibles de déduplication idéales ». 

Le responsable de l’infrastructure de CNIM souligne également que les performances devraient encore s’améliorer avec la mise en œuvre de la technologie Accent (déduplication à la source). "Le support Accent pour notre configuration (NetBackup OST) sortira avec la version 2.2 de l’OS. Nous pensons que cela va améliorer notre quotidien notamment pour la sauvegarde de nos serveurs de messagerie Domino."

Une solution amortie en moins d’un an

Quid du ROI de la solution ? Pour Mathieu Baeza, le ROI exact est difficile à quantifier car l’ancien processus de sauvegarde sur bande impliquait des déplacements fréquents de personnes pour transporter et manipuler les cartouches. 

Mais pour le responsable infrastructure du groupe CNIM, il n’y a aucun doute : en moins d’un an, « l’investissement a été rentabilisé rien qu’en temps homme et en frais de cartouche. (…) Et il y a aussi les bénéfices inquantifiables comme la satisfaction des utilisateurs ».    

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