Cet article fait partie de notre guide: PaaS : où en est le marché ?

Dreamforce 2012 : Heroku cible les applications Java d'entreprises

Avec sa nouvelle offre Heroku Entreprise pour Java, le service de Platform as a Service de Salesforce ambitionne de fournir une solution simple et économique pour l'exécution d'applications Java d'entreprises.

Depuis l’an passé, le service de Paas Heroku de Salesforce permet l’exécution d’applications Java, un support qui s’est notamment traduit par l’abandon en rase campagne du partenariat entre VMware et Salesforce autour de Java, partenariat conçu à l'origine pour donner naissance à VMforce, un PaaS Java commun aux deux entreprises.

Visiblement, cette offre n'était guère satisfaisante pour les grandes entreprises et l'éditeur a été contraint de revoir un peu sa copie. A l’occasion de sa conférence Dreamforce 2012, Salesforce a ainsi dévoilé un service Java très enrichi, baptisé Heroku Entreprise pour Java.

Comme l’explique Adam Seligman, en charge des relations développeurs pour les plates-formes de Salesforce, le nouveau service se compose d'une pile Java complète (incluant le support des JDK 6, 7 et 8 et de Tomcat), ainsi que de l’ensemble des composants périphériques nécessaires à l’exécution d’une application Java tels que le service de cache memcached et la base de données PostgreSQL. Cette pile logicielle est préconfigurée pour permettre aux développeurs java de déployer leurs applications sans avoir à se préoccuper de la configuration de composants d’infrastructures.

Côté développement, Heroku a ajouté le support d’Eclipse pour le développement au travers d’un plug-in pour l’IDE opensource, devenu très populaire au fil des ans chez les développeurs Java.

Les prix d’Heroku Entreprise pour Java débutent à 1000 $ par mois par application, un mode de tarification original qui diffère des autres PaaS (et paraît un peu coûteux pour une application de base). Interrogé à ce sujet, Seligman a expliqué que ce coût restait bien en-deça de celui d’une pile Java complète chez un grand éditeur. Il s’est toutefois refusé à indiquer si Salesforce entendait élargir ce type de facturation à d’autres langages. Un tel mouvement semble peu probable, la concurrence tarifaire sur des langages comme Ruby, node.js, Python ou PHP étant bien plus agressive. Java en revanche est un marché où les marges des acteurs historiques comme Oracle ou IBM restent élevées et où Salesforce entend effectuer une percée en mettant en avant à la fois une tarification compétitive et le caractère cloud de son offre...

Pour approfondir sur Architectures logicielles et SOA

Close