Retour d’expérience : le MDM pour exploiter pleinement les données d’entreprise

Dans un contexte de grande hétérogénéité applicative, tant du côté organisationnel que SI , la mise en place d’un socle MDM fort et structurant devient le garant d’une bonne gouvernance des données. Retour concret d’expérience avec CSC, qui a piloté la mise en place d’un outil de maîtrise de la qualité des données pour le compte d’une grande multinationale française.

Écueils éventuels et bonnes pratiques : Jean-François Roca, chef de projet CSC, a profité du Data Governance Summit organisé par SAP le 20 septembre dernier pour détailler à partir d’un cas réel, l’implémentation à grande échelle d’une solution de Master Data Management (MDM). A grande échelle, car la multinationale d’origine française et spécialisée dans la chimie avait pour objectif l’harmonisation des données logistiques et des processus associés, dans un contexte extrêmement hétérogène, impliquant différents SI à un niveau mondial (Europe, Amérique, Asie), et également fortement marqué par des phénomènes de croissance externe. Un processus était déjà en place reposant comme trop souvent sur l’organisation fastidieuse d’une petite équipe sensée collationner les données, puis les intégrer/adapter au sein d’une base de données MS Access et multiples tableaux Excel. Une solution peu industrielle, non pérenne viable et empêchant toute exploitation de type temps réel dans le processus de gestion. 

Expert dans l’implémentation de solutions MDM, Jean-François Roca estime qu’il faut décentrer le sujet pour moins se focaliser sur l’applicatif lui-même que sur la méthodologie de déploiement organisationnel. Une approche en amont, d’autant plus nécessaire qu’il s’agit généralement de répondre à un besoin métier transverse et à des problématiques d’exploitation des données maîtres – certifiées valides et à jour. « Une démarche à laquelle correspond bien la solution SAP », selon Jean-François Roca, qui insiste sur « l’approche modulaire avec des moteurs d’accès et de gestion de données déjà éprouvés qui ne doivent plus qu’être paramétrés en fonction de blocs applicatifs à déterminer à partir des modèles cibles à constituer ». En l’espèce, un projet pilote de six mois a été mis en place dont 4 mois à travailler en mode itératif avec les différents producteurs/consommateurs de données à travers le groupe. 

1ere étape : définir le modèle de données et organiser les processus de gestion du Référentiel. Il s’est donc agit de recenser et de consolider des lots de données hétérogènes pour déterminer un modèle de base cohérent, à partager avec les métiers et les directions géographiques, afin d’aboutir à une sorte de langage commun. Une fois défini, le modèle s’impose comme un standard d’entreprise ne pouvant être modifié que par le responsable métier global, dans le cadre de la stratégie de gouvernance des données mises en place. C’est au demeurant la seule contrainte organisationnelle conservée. 

Le MDM comme point d’appui central de la stratégie de gouvernance des données 

2ème étape : intégrer la dimension utilisateur pour adopter le point de vue de celui qui exploite la donnée et en attend un profit opérationnel. Car pour la fonction métier « dans le MDM, ce n’est pas le modèle de données ou le processus de gouvernance qui incombe, mais bien la simplicité d’utilisation et d’accès à l’information à travers un portail adapté à ses besoins quotidiens». A ce stade, Jean-François Roca estime que l’ergonomie joue donc un rôle prépondérant et doit dépasser la simple capacité à collecter et consolider un lot de données pour en donner une valeur métier attendue et surtout utile. C’est le rôle de la solution portail, là encore particulièrement flexible chez SAP, qui doit gérer la thématique d’accès diversifiés par groupe d’utilisateur, identifiés dans le cadre de la gouvernance. C’est dans ce contexte que, selon Jean-François Roca, le MDM prend tout son sens avec la constitution d’une équipe en charge de la gouvernance des données, avec un positionnement métier en amont des processus de gestion applicatifs, ces derniers étant plutôt organisés en silos. 

L’expérience utilisateur à travers le Portail est partie prenante d’un projet de MDM 

Au final, le choix de l’outil le plus pertinent – notamment dans un environnement capitalisant sur le socle SAP côté gestion, et SAP BO côté décisionnel – et la mise en œuvre d’une méthodologie très orientée métier et expérience utilisateur, permettent de tirer le maximum d’une stratégie MDM. Deux leviers sont tout particulièrement mis en avant : une approche en amont de l’applicatif, au niveau de l’infrastructure entourant la donnée, qui permet de garantir la meilleure qualité possible de l’information et utilisation côté métier ; l’implication du management à haut niveau autour d’une démarche structurante.

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