NetApp part évangéliser le cloud hybride en France

Après avoir récemment lancé sa série de baies de stockage FAS8000, NetApp prend à présent son bâton de pèlerin et part évangéliser les entreprises françaises sur les bienfaits du cloud hybride.

Après avoir récemment lancé sa série de baies de stockage FAS8000, NetApp prend à présent son bâton de pèlerin et part évangéliser les entreprises françaises sur les bienfaits du cloud hybride. « Un client qui dispose d’un FAS8000 peut sereinement faire face aux pics d’activité, car sa charge de travail ira déborder chez un prestataire de cloud public qui dispose lui aussi d’un FAS8000 », résume Olivier Picard, le DG de NetApp en France. Bon, pour l’heure, un seul hébergeur propose de souscrire à cette option en France, CloudWatt. Et il n’y a d’ailleurs qu’un seul client qui l’utilise, un distributeur en ligne d’ustensiles de cuisines qui voit ses ventes bondir à chaque diffusion de l’émission Top Chef sur M6.

Pour convaincre plus de monde, NetApp se lance depuis le 18 mars et jusqu’au 15 avril dans un tour de France, qui vise à aller vanter les mérites du cloud hybride dans les sept villes les plus importantes du pays. Les partenaires de NetApp pour le cloud hybride sont Cisco, avec lequel il propose l’infrastructure tout-en-un FlexPod Datacenter (serveurs, stockage et réseau), Citrix, UShareSoft et, en France, l’intégrateur APX. Orange Business Services, dont les services cloud reposent sur du stockage NetApp dernier cri, n’a pas encore proposé de cloud hybride. Aux Etats-Unis, NetApp propose un cloud hybride avec Amazon.

Du cloud hybride déjà pour sauvegarder

L’objectif du tour de France est d’abord un travail de vulgarisation. Si les clients ont bien compris qu’un cloud hybride permet de faire transiter des machines virtuelles entre un cloud privé et un cloud public pour répartir les calculs, ils ne saisissent pas bien en quoi cela concerne les ressources de stockage. « La problématique du stockage se pose à partir du moment où vous clonez des machines virtuelles de taille importante, typiquement des bases de données. Dans ce cas, vous avez tout intérêt à avoir du matériel de stockage qui reproduit vos règles de déduplication pour économiser de l’espace, sans quoi le coût du cloud hybride va exploser », justifie Jean-François Marie, Manager des experts techniques chez NetApp.

Il concède toutefois que la taille des réseaux en France ne permet pas aujourd’hui à une entreprise en province de faire déborder - et de synchroniser en temps réel - des machines virtuelles de taille importante vers un cloud public hébergé dans un datacenter parisien. « En attendant que les hébergeurs provinciaux se dotent de matériel NetApp, un client peut déjà installer chez un prestataire de son choix la machine virtuelle Data OnTap Edge qui duplique les données de la baie de notre client chez cet hébergeur, quelque soit le matériel de stockage dont dispose l’hébergeur », ajoute Jean-François Marie. Dans ce cas, le but de l’opération consiste à sécuriser les données par une sauvegarde chez un hébergeur, pas à faire déborder une charge de travail.

D’abord migrer en mode cluster

Le cloud hybride souffre aussi de problèmes de compatibilité. Le système d’exploitation qui permet aux baies FAS d’échanger leurs données entre plusieurs sites distants est Data OnTap 8 Cluster-Mode, alors que les clients historiques disposent majoritairement Data OnTap 8 7-Mode, compatible avec l’ancien OS, Data OnTap 7. Entre les deux, les noyaux sont les mêmes, mais les scripts d’administration diffèrent, ce qui peut notamment empêcher un serveur de retrouver un volume partagé en CIFS. En clair, la bascule vers le mode hybride passe par la migration vers le mode cluster et suppose donc de longs efforts d’adaptation.

De plus, s’il est théoriquement possible d’installer Data OnTap 8 Cluster-Mode sur les anciennes baies FAS3000 et FAS6000, leurs performances inférieures, surtout dues à leur capacité mémoire plus réduite, va limiter le mode hybride aux machines virtuelles de petite taille. « Quand on passe au mode cluster, on fait graduellement augmenter les capacités. Ainsi, il est possible de migrer avec des baies existantes, puis de remplacer les contrôleurs en place par ceux des FAS8000. Nous pouvons le faire sans interruption de service », explique Jean-François Marie.

Les prochains modèles reportés en fin d’année

Dans ce contexte, l’évolution du catalogue du constructeur est repoussée à la fin de l’année. NetApp attendra d’avoir suffisamment essuyé les plâtres sur les fonctions hybrides pour proposer des versions haut de gamme des FAS8000, capables de succéder aux FAS6250 et FAS6290 qui supportent 1440 disques (au mieux, le FAS8060 supporte 1200 disques). Quant aux futures baies FlashRay, entièrement pourvues de disques Flash, leur lancement se heurte plutôt à un problème économique : « la technologie Flash est pénalisante à cause de son prix élevé. Nous devons déterminer jusqu’à quel point nous pouvons proposer des solutions d’entreprise avec des unités peu chères », commente Jean-François Marie. Ici aussi, les FAS8000, qui peuvent disposer de plusieurs To sur disques Flash, permettront de mieux cerner les attentes des clients.

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