La tarification d’Azure RemoteApp révélée

La tarification à deux niveaux d’Azure RemoteApp permet aux DSI de choisir en fonction des modèles d’usage des collaborateurs. Mais attention aux surcoûts qui pourraient venir gonfler la facture.

Microsoft vient de dévoiler la tarification de son offre de DaaS, Azure RemoteApp. Celle-ci prévoit hélas des surcoûts pour les collaborateurs allant au-delà des limites qui leur ont été assignées.

Les entreprises vont pouvoir souscrire aux offres Basic et Standard d’Azure RemoteApp, l’offre de DaaS que Microsoft doit ouvrir à tous cette semaine, à partir de 10 ou 15 $ par mois et par utilisateur, respectivement. L’abonnement Basic est conçu pour les collaborateurs dont les besoins de création et de modification de données sont limités, tandis que l’offre Standard est prévue pour ceux qui utilisent plus d’applications de productivité, à commencer par Office.

Les utilisateurs reçoivent un crédit d’usage de 40h par semaine. Ceux qui dépassent ce quota sont facturés au-delà du forfait initial, avec 0,175 $/h pour l’offre Basic, et 0,2 $/h pour l’offre Standard. Mais le hors-forfait est plafonné à 17 $/utilisateur et par mois pour l’offre Basic, contre 23 $ par utilisateur et par mois pour l’offre Standard. Ce qui correspond à 80h d’utilisation par semaine, une durée au-delà de laquelle aucune pénalité n’est appliquée. Pour plusieurs observateurs, cette tarification est compétitive.

« Je m’inquiétais de cette tarification stratifiée, parce que la plupart des utilisateurs en entreprises vont probablement dépasser les 40h. Mais puisque c’est plafonné, ce n’est pas bien grave », estime ainsi Wes Miller, vice-président recherche chez Directions on Microsoft.

En outre, selon lui, la pile technologique est accessible à la plupart des utilisateurs : « je pense que cela offre une très bonne alternative à la construction de sa propre infrastructure de poste de travail distant, et correspond bien à Office 365 », assure ainsi Miller. Microsoft prévoit en outre de proposer Azure RemoteApp via l’offre de licence en volume d’Azure, dès le premier février prochain.

Selon Gabe Knuth, expert de la virtualisation et contributeur du site BrianMadden.com, « les prix sont vraiment bas par rapport à la concurrence. Il est possible d’installer toutes les applications que l’on veut dans son image et ne payer que 15 $ par mois et par utilisateur. Le DaaS coûte généralement 30 ou 35 $. Ce n’est pas exactement identique, mais cela va faire réfléchir beaucoup de monde. »

Mais pour certains, Microsoft n’avait pas d’autre choix que de proposer une tarification agressive. « Pour la plupart des entreprises, le coût et le package vont jouer un rôle dans la migration d’un fournisseur à l’autre. Parce que le coût d’une telle migration peut être élevé », relève ainsi Mike Drips, professionnel de l’IT de longue date, installé à Houston. « Il y a également des défis tels que la gestion du risque. Ce qui fonctionne bien dans le Cloud privé d’une entreprise peut rencontrer des problèmes dans le Cloud public d’un tiers. »

Reste que selon Knuth, Azure RemoteApp n’est qu’une première étape : « cela ouvre grand la voie à une offre DaaS basée sur Windows 10. […] Microsoft peut aisément fournir des postes de travail complets au même prix que n’importe qui d’autre. »

Adapté de l’anglais par la rédaction.

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