Externalisation en France : la réduction des coûts avant la qualité de service

La réduction des coûts est toujours la première raison qui pousse les entreprises à externaliser. C’est l’une des conclusions que l’on aurait pu tirer de la dernière étude du cabinet Whitelane Research. Cette enquête a été réalisée en analysant quelque 400 contrats d’externalisation d’une valeur de 4 Md d’euros, signés par 130 grands comptes de l’industrie en France. 23 % sont dans les services financiers et 21% dans l’industrie manufacturière, deux secteurs qui misent encore largement sur l’externalisation de leur processus IT.

Cette enquête révèle qu’à 73%, la réduction des coûts reste l’argument n°1 des entreprises françaises pour justifier le recours à l’externalisation. Loin devant l’amélioration de la qualité de service (53%) ou encore « rester centrer sur son activité cœur » (41%). Plutôt surprenant l’accroissement de la flexibilité financière n’est cité que dans 36% des cas.  Toutefois, Whitelane note que la réduction des coûts a baissé de 11% en un an alors que l’amélioration de la qualité de service a gagné 12 points.

Des chiffres qui viennent quelque peu en opposition avec la volonté de grands comptes hexagonaux de ré-internaliser une partie de leur processus IT pour gagner en agilité et réduire les cycles de décision et de mise à disposition sur le marché. Cette promesse est par exemple lié à la mise en place d’équipes DevOps ; ce qui implique de rapprocher développement, test, production et exploitation. L’externalisation, near ou offshore, est souvent présentée comme un frein à la mise en place de cette démarche.

Quoiqu’il en soit, si l’agilité est cœur des processus de transformation numérique entrepris par les groupes français – et si l’on considère qu’elle ne pousse à pas l’externalisation -  les entreprises sondées par Whitelane ré-affirment leur souhait d’externalisation. Elles ont 40% à confirmer qu’elles externaliseront davantage dans les années à venir, et 30% qu’elles maintiendront leur relation à l’externalisation. Seules 7% affirment revoir à la baisse l’externalisation.