Hexatrust pense Europe et au-delà

Le club des PME françaises de la cybersécurité se félicite des fonds levés par ses membres depuis sa création, mais également d’opérations telles que le rachat de DenyAll par l’allemand Rohde & Swchartz. Tout en soulignant un long chemin à parcourir encore.

Du chemin parcouru, et encore beaucoup à faire. C’est ainsi que l’on est tenté de résumer le point d’étape d’Hexatrust, la semaine dernière, au Forum International de la Cybersécurité (FIC). De fait, le club peut se satisfaire du fait que plusieurs de ses membres ont « levé de l’argent auprès d’investisseurs privés, en France et en Europe » au cours des derniers 24 mois. Le montant total s’établirait entre 30 et 40 M€.

Mais le récent rachat de DenyAll par Rohde & Schwartz est assurément appréhendé de manière positive : il « montre la voie d’une consolidation européenne du secteur où l’axe franco-allemand peut jouer une dynamique déterminante ! »

Et ce n’est pas tout. Hexatrust revendique des membres qui « représentent 130 M€ de chiffre d’affaires » – 23 % auprès du secteur public et 50 % avec de grands groupes. Des entreprises qui réinvestissement en moyenne près de 35 % de leur chiffre d’affaires en recherche et développement – de quoi plaider au passage pour le crédit d’impôts correspondant et dont ces entreprises s’avèrent « particulièrement dépendantes », la faute notamment à une « sous-capitalisation et au manque d’investissement privé ». De fait, les montants levés s’avèrent bien loin des opérations « à deux ou trois chiffres » des homologues nord-américains.

Hexatrust déplore, malgré l’existence que quelques champions bien identifiés, « un manque d’entreprises de taille critique. 30 acteurs se partagent 80 % du chiffre d’affaires global ». Des acteurs aux airs de dinosaures « peu positionnés sur les segments émergents portés par les PME, éditeurs de logiciels de cybersécurité innovants ». Thales, Mopho et Gemalto sont explicitement mentionnés comme « grands groupes présents à l’international avec un fort potentiel d’entraînement ». Et tant pis pour Airbus et Orange.

Alors, si la consolidation européenne est amorcée, Hexatrust, qui continue de renforcer sa visibilité outre-Rhin, appelle à un soutien à l’international : « emmener des entreprises françaises de cybersécurité et inclure dans ces contrats d’exportation une clause cyber de 2 à 3 % du montant du contrat devrait être automatique et systématique ».

Reste à savoir, à la lumière des expériences d’OpenTrust et de DenyAll, s’il s’agit de mieux vendre, ou de mieux se vendre. 

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