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Le développeur français type ? Un Bac+5 trentenaire, selon CodinGame

On les appelle « les développeurs » sans bien savoir quels postes ils occupent, quels métiers ils exercent et quelle est leur formation. La plateforme communautaire CodinGame s'est livrée à une enquête détaillée sur les développeurs français en 2017. Eclairages.

Ils sont plutôt bien diplômés. Nombre d'entre eux ont appris à programmer seuls et dès le plus jeune âge. Aujourd'hui, ils travaillent principalement dans des ESN ou des sociétés du secteur des nouvelles technologies. Ils utilisent surtout Javascript, Spring, Node ou Angular mais c'est Java ou Python qu'ils plébiscitent. Voilà le portrait type du développeur français en 2017, selon CodinGame.

Plateforme communautaire de challenges de programmation, CodinGame a réalisé une enquête auprès de 2465 développeurs dont 63 % sont des professionnels en poste. Le gros de l'effectif (47 %) a entre 25 et 35 ans. Seulement 12 % des développeurs ont plus de 40 ans et 26 % se situent dans la tranche 15 – 25 ans. Quant aux femmes, le chiffre est sans surprise : elles ne représentent que 7 % de l'effectif global. « Ce chiffre est en cohérence avec la proportion de femmes dans les métiers directement liés à la programmation où les développeuses ne seraient que 6 % », précise l'enquête.

Des passionnés bien diplômés

Le goût de la programmation démarre très tôt. Pour preuve, 7 % ont commencé à programmer avant l'âge de 10 ans et 25 % entre 10 et 15 ans. Près de la moitié des développeurs (47 %) ont démarré entre 15 et 20 ans. Cette précocité explique que 3 d'entre eux sur 5 (63 %) se sont initiés tout seuls, en ligne ou dans les livres. Un gros tiers seulement a appris la programmation à l'école ou à l'université. CodinGame souligne que les formations courtes de type « bootcamp » ne représentent que 1 % des réponses.

Les développeurs n'en sont pas moins bien diplômés : 57 % d'entre eux ont un diplôme de niveau bac+5 et 30 % un niveau de bac+2 à bac+4. Ils sont 79 % à avoir obtenu leur diplôme en informatique et 15 % en sciences. Et leur formation ne s'arrête pas à leur diplôme. Deux tiers des développeurs font de la veille sur des blogs dédiés aux technologies. Ils sont aussi nombreux à lire à des livres technos (30 %) ou à participer à des meetups (27 %). Surtout, ils sont 72 % à placer l'apprentissage de nouveaux sujets en tête des critères d'épanouissement dans leur travail.

Pour 2018, ils souhaitent acquérir des compétences nouvelles en Machine Learning (53 %), en Big Data (28 %), en programmation fonctionnelle (26 %) ou en jeux vidéo (25 %). Les auteurs de l'enquête font remarquer que « les tendances actuelles comme la Blockchain, l'IoT ou la réalité virtuelle arrivent curieusement plus loin dans le classement – respectivement 21 %, 20 % et 14 % – , à croire que les développeurs misent avant tout sur des valeurs stables ! ».

Beaucoup de généralistes

En ce qui concerne les postes qu'ils occupent, les répondants sont à 28 % des développeurs Full Stack et à 24 % des développeurs logiciels généralistes. Ils sont peu nombreux dans les métiers plus spécialisés : 6 % seulement d'architectes ou de data scientists, 3 % en DevOps ou en CTO et 2 % de développeurs de jeux. Un bon tiers (35 %) affiche plus de 8 ans d'expérience professionnelle.

La moitié des répondants  (49 %) travaillent en ESN ou sociétés de technologies. Les secteurs utilisateurs qui emploient le plus de développeurs sont la finance et les médias, 9 % des développeurs travaillent dans chacun de ces secteurs.

Deux développeurs sur 5 sont en poste dans des PME (de 10 à 250 salariés) et 32 % dans des grands comptes (>1000 salariés). Ils sont 9 % dans des TPE et  15 % dans des ETI. La répartition géographique montre que 35 % des développeurs sont en Île de France, 3 % à l'étranger et 2 % en télétravail. Les autres se répartissent dans les régions.

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