DynamoDB, l’amélioration attendue de SimpleDB

Le service de base de données NoSQL DynamoDB, lancé la semaine dernière par Amazon, a permis au spécialiste du Cloud de moderniser son offre de base de données existante, SimpleDB. Ni plus ni moins affirment les analystes qui voient des cas d’applications autour du Big Data

Amazon Web Services a lancé la semaine dernière une nouvelle base de données non relationnelle de type NoSQL dans le cloud qui augmentera de façon significative les performances et les possibilités techniques, par rapport à l’offre existante du groupe, SimpleDB. Pourtant, elle ne devrait pas séduire les clients initialement visés par Amazon.

L’offre, baptisée DynamoDB, a peu de chance d’attirer nombre d’utilisateurs du service de bases de données relationnelles Microsoft SQL Azure, car, tout simplement, ils n’entrent pas en compétition, affirme un expert de l’industrie.

«Je ne pense pas que DynamoDB change l’environnement concurrentiel (comme SQL Azure)», affirme Rojer Jennings, un développeur et curateur du blog OakLeaf Systems. Et ce pour une unique raison : Amazon a déjà un concurrent à SQL Azure, avec son service Relational Database Service (RDS), ajoute-t-il.

Au mieux, DynamoDB constitue une amélioration de sa base non relationnelle SimpleDB. Mais, une fois encore, DynamoDB risque de ne pas attirer beaucoup d’entreprises, confirme un autre utilisateur chevronné des services AWS.

Une base de données pour le web...

«Le type de clients susceptibles être attirés par DynamoDB n’est pas le développeur typique d’une entreprise, habitué à manipuler des technologies traditionnelles de grands fournisseurs dans toute la pile logicielle», souligne Shlomo Swidler, CEO de Orchestratus, un cabinet de conseil en Cloud Computing. «L’intérêt pourrait toutefois être suscité chez les start-up et les équipes de développement agile qui créent des applications Web, à qui les data stores non relationnels ne font pas peur et qui ont besoin de rapidité et d’accès lecture/écriture fréquents à la plupart de leurs données.»

DynamoDB permet aux utilisateurs de développer des bases de données de plusieurs téraoctets et de stocker leurs données sur des disques SSD pour accélérer les transactions. Ces données peuvent également être synchronisées entre plusieurs zones de disponibilité, au sein d’une région AWS. A l’inverse, SimpleDB autorise seulement une capacité de 10 Go pour les bases de données. Si une augmentation de capacité ou un environnement distribué est souhaité par le développeur, il devra écrire une quantité significative de code à la main.

«Nous pensons avoir trouvé le code que les développeurs demandaient», affirmait Werner Vogels, le directeur technique d’Amazon lors d’une conférence téléphonique. «Avec DynamoDB, la base de données n’est plus le point bloquant du dimensionnement», a-t-il ajouté. De plus, l’administration, qui s’apparentait à un parcours du combattant avec SimpleDB, est prise en charge automatiquement avec DynamoDB, au sein d’une unique console. «DynamoDB représente le remplaçant tant désiré de SimpleDB - qui peut être défini comme SimpleMindedDB», commente-t-il.

... et pour le Big Data

Au final, le service peut séduire des utilisateurs ayant une problématique de Big Data. Ce que pensent sans surprise certains clients AWS : «Il s’agit d’un service cohérent venant de personnes qui ont posé à l’origine les premières briques des bases de données modernes NoSQL», écrit Colin Dean, un administrateur de sites Web. Ce qui pourrait susciter le plus d’intérêt pour le Big data est l’intégration de la base avec Amazon EMR (Elastic MapReduce). Les développeurs peuvent ainsi exécuter des tâches Hadoop sur leurs données en volume, augmentant ainsi la valeur de ces mêmes données, ajoute Dean.

Reste que l’un des points bloquants de DynamoDB est son modèle tarifaire. Si le stockage est facturé seulement 1$ par Go et par mois, Amazon applique également une tarification pour le transfert de données sortant, ce qui peut être déroutant. "En terme de tarification, il faut creuser dans les moindres détails et analyser chaque processus pour comprendre ce que cela vous coutera", explique Nigel Fortlage, vice président IT pour le broker GHY International. Même si DynamoDB est gratuite jusqu’à une certaine limite.

Traduit de l'anglais par la rédaction

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