NoSQL se structure : HBase promu chez Apache, Cassandra enrichi d’un support payant

Considérées avec circonspection il y a quelques mois, les bases de données non-relationnelles - le mouvement NoSQL - commencent à gagner les offres Cloud les plus populaires. Conséquence directe, la communauté des projets Apache Cassandra et HBase se structurent un peu plus.

Les promesses technologiques faites par le mouvement NoSQL auraient-elles été entendues ? Alors que les bases de données non-relationnelles s’engouffrent petit à petit dans les infrastructures des coqueluches des réseaux sociaux, comme Facebook, Twitter ou encore Digg, une succession d’informations publiées cette semaine viennent ajouter de l’eau au moulin du mouvement NoSQL.

Pour mémoire, NoSQL (Not Only SQL) vise à palier les limites de performances du modèle relationnel en cas d’importants volumes de données en proposant une architecture alternative qui privilégie notamment la haute disponibilité et la partionnabilité (au détriment de la consistance des données comme l’indique le théorême de Cap). Ces bases NoSQL ont pour nom Voldemort, Cassandra et HBase, notamment.

HBase promu chez Apache, bientôt avec Azure

Cette dernière est justement au coeur de l’actualité. Apache HBase vient de passer comme projet majeur (devenant Top-Level Project selon la terminologie maison) de la fondation, après avoir été supporté comme un sous-ensemble du projet Hadoop. Un framework Java, également projet phare de la fondation Apache, spécialisé dans la répartition des tâches au sein d’entrepôts de données, et ce en environnement distribué. Surtout en gagnant son indépendance dans la hiérarchie des projets de la fondation, HBase montre la capacité de sa communauté - grandissante donc - à entretenir le projet de façon autonome, comme l’indique les politiques de gouvernance de la fondation. Une illustration de l’intérêt des développeurs pour la base dans un monde Cloud très décentralisé.

Un point qui pourrait d’ailleurs avoir séduit Microsoft. Selon nos confrères de SDTimes - qui citent des sources anonymes internes -, Redmond serait sur le point de doter Azure, sa plate-forme de Cloud Computing, du support de Hadoop, pour orchestrer la répartition des tâches pour les gigantesques grilles de données (Data Grid). Donnant non seulement un coup de pied dans .Net, comme l’indiquent nos confrères, mais également donnant un peu plus de visibilité au mouvement NoSQL.

Un support commercial pour Cassandra

Autre illustration de la structuration progressive de la communauté autour de NoSQL, le lancement par la société américaine Riptano (fondée par deux ex-Rackspace, spécialiste de l’infrastructure Cloud) de la première offre de support autour de Cassandra. Autre projet de la fondation Apache, Cassandra (également une base de données non-relationnelle Open Source) est notamment utilisée par Facebook et Digg, deux figures emblématiques de sociétés manipulant de larges volumes de données.

Riptano propose trois formules de support : une "bronze" à 995 $ l’année, une "silver" à 1 995 $ par an et enfin une "gold" à 3 995 $. La différence entre ces offres se joue sur les temps de réactivité des équipes de maintenance (24 heures pour la formule bronze, 1 heure pour la gold) et sur un forfait de consultations (4 heures pour la bronze, 24 heures pour la gold). La société propose également des formations.

Si Riptano entend maintenir ses contributions à la fondation Apache - l’un des fondateurs est le responsable du projet Cassandra au sein de l’organisation Open Source -, la société envisage de garder pour elle - comprendre sous un modèle propriétaire - les outils d’administration. Ces derniers constituent une des conditions sine qua non pour voir ce type de base de données s’insérer un peu plus dans les SI. Mais, sur la base d’une communauté grandissante, cette prochaine étape pourrait rapidement être franchie.

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