Linux sur le desktop : les lecteurs du MagIT pointent du doigt la vente liée

Suite à la publication d’un article démontrant le faible taux de pénétration de Linux sur le poste de travail dans le monde, les lecteurs du MagIT ont réagi en masse, pointant du doigt le principe de vente liée qui placerait Windows en position de force sur le marché. Nous en publions certains extraits.

Pour les lecteurs du MagIT, le faible taux de pénétration de Linux sur le segment du desktop, c’est bien la faute à la vente liée. C’est la conclusion que l’on pouvait tirer des commentaires publiés à la suite d’un article du 16 mai intitulé Linux sur le desktop : seulement 1,73% du marché en France, pointant du doigt la difficulté (voire l’échec) de l’OS Open Source à s’insérer sur les postes de travail dans le monde.

S’appuyant sur les chiffres du baromètre StatCounter, Pingdom, source de l’article, dépeignait un marché embryonnaire où Linux n'atteignait que 0,76% de parts de marché dans le monde (sur le poste de travail) et 1,14% en Europe. En France, ce taux grimpait à 1,73% du marché.

Si Stéfane Fermigier, ancien président de l’Aful (Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres), préfère surtout y voir une progression de Linux, aussi faible soit-elle, la majorité des lecteurs semble plutôt se résoudre à cette maigre pitance, cherchant immédiatement un bouc émissaire du côté de Redmond et des constructeurs de PC, qui ne proposent que peu d’alternatives à Windows dans leurs machines.

Ainsi “ça a peut-être quelque chose à voir avec le fait que 99,99 % des ordis "desktop" sont vendus avec Windows ?”, s’interroge torp, immédiatement suivi par Triangle qui rappelle que “quand la concurrence existera réellement les gens se tourneront naturellement vers les meilleurs OS“. “Comment gober ces chiffres alors que les Linuxiens sont obligés d'acheter des machines Windows, et qu'ils sont donc "mal" comptabilisés en termes de chiffres…”, commente à son tour Hansi.

Pour Maxipn, pourtant, ce faible taux de pénétration pourrait être la conséquence d’une approche assez peu tournée vers le marché “consumer” : “Linux a encore du boulot pour séduire le grand public. Seul Ubuntu fait des efforts dans ce sens à mon goût.” Nous rappelant au passage les déboires de l’OS Open Source en termes d’ergonomie, d’interface utilisateur et de support de certains pilotes même si, aujourd’hui, cette époque semble révolue, du moins à en croire les évolutions de Canonical et d’Ubuntu sur le sujet - via notamment l’intégration d’Unity.

Reste que la vente liée, dont l’Aful s’est faite l’un des plus farouches opposants en France, a connu ces dernières années plusieurs déboires juridiques. Forçant parfois les distributeurs et les constructeurs à faire machine arrière. En mars dernier, Acer a par exemple été condamné pour une clause abusive, comme l’indique le site racketiciel.info.

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