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VDI : Citrix offre une alternative Linux à Windows

Windows n’est pas prêt de disparaître, mais Citrix Linux Virtual Desktop offre un moyen aux administrateurs VDI de travailler avec des postes virtuels open source.

Citrix Linux Virtual Desktop donne à l’IT les moyens de fournir des postes et applications Linux aux côtés des systèmes basés sur Windows. Le fruit d’un travail présenté initialement à l’été 2014.

Le passage au monde de Linux représente une étape importante pour Citrix, en particulier si l’on considère que Windows domine traditionnellement le monde du VDI. Avec Linux Virtual Desktop, qui est fourni avec XenApp et XenDesktop, les entreprises peuvent mettre en œuvre un VDI plus flexible et plus personnalisé. Ce n’est pas une révolution et cela ne marque pas la fin de Windows, mais les éditeurs tels que Citrix prennent le système d’exploitation open source au sérieux.

Que supporte Linux Virtual Desktop ?

Linux Virtual Desktop 1.3 dans XenApp et XenDesktop 7.9 supporte plusieurs éditions entreprise de Read Hat et de Suse Linux, ainsi que CentOS. Mais avec des restrictions. Des clients ont toutefois fait part de succès dans l’installation de Linux Virtual Desktop avec d’autres distributions Linux et même Citrix encourage les utilisateurs du VDI à créer des postes Linux basés sur des systèmes non supportés officiellement. Dans le même temps, l’éditeur prévient les administrateurs qu’ils peuvent rencontrer des imprévus en raison des différences entre distributions. Linux Virtual Desktop ne fonctionne qu’avec XenDesktop 7.1 ou plus.

Les administrateurs VDI peuvent implémenter des postes de travail Linux directement sur la machine ou en conjonction avec n’importe quel hyperviseur supporté par XenDesktop, comme XenServer, VMware ESX ou ESXi, et Microsoft Hyper-V. Si les machines virtuelles s’exécutent sur un hyperviseur, les administrateurs sont susceptibles d’avoir besoin d’adapter le système d’exploitation Linux de l’hôte pour qu’il fonctionne correctement. Mais de tels changements ne sont pas nécessaires si l’OS s’exécute directement sur la machine.

Linux Virtual Desktop supporte également l’intégration avec ActiveDirectory via Samba Winbind, Quest Authentication Services ou encore Centrify DirectControl, aidant ainsi à obtenir une approche centralisée du contrôle d’accès et de l’administration des utilisateurs dans un environnement hétérogène.

Linux Virtual Desktop supporte un vaste éventail de clients via Citrix Receiver, disponible pour Windows, Linux – jusqu’à un simple Raspberry Pi –, macOS, iOS et Android. N’importe terminal qui exécute le client Receiver peut accéder à un poste de travail Linux virtualisé, tant que les administrateurs gardent à l’esprit les contraintes spécifiques à chaque terminal.

Receiver pour Linux a le mérite de permettre à des utilisateurs de terminaux Linux d’accéder à l’infrastructure XenApp/XenDesktop comme le font ceux de terminaux Windows. De quoi souligner l’engagement de Citrix en faveur de Linux et offrir encore plus de flexibilité aux administrateurs souhaitant ouvrir leur environnement à cet OS libre.

L’agent VDA assure la connexion

L’agent Linux Virtual Desktop Agent (VDA) est au cœur de Linux Virtual Desktop. Les administrateurs doivent l’installer sur chaque système Linux qu’ils souhaitent proposer sous forme virtuelle. Il s’agit d’un démon qui communique avec le serveur XenDesktop pour supporter les opérations de connectivité et d’administration.

Le VDA doit s’exécuter sur le poste Linux afin qu’il puisse s’enregistrer auprès du contrôleur XenDestop et communiquer avec les autres services. Si l’administrateur utilise XenDesktop ou les Provisioning Services pour configurer ses VM, il n’a besoin de configurer VDA qu’une fois. Il peut également utiliser des objets de stratégies de groupes dans Active Directory pour déployer les agents VDA sur toutes les machines virtuelles Linux du domaine administré. Et bien sûr, VDA peut être installé manuellement sur chaque poste Linux physique ou virtuel.

L’installation de VDA est un processus relativement simple. Mais préparer pour cela le système d’exploitation peut être plus lourd. Par exemple, l’IT doit proprement configurer les réglages réseau pour assurer une résolution DNS correcte. Qui plus est, les administrateurs doivent configurer les VM avec PostgreSQL, OpenJDK et d’autres composants logiciels. A défaut d’une configuration conforme aux exigences, VDA ne fonctionnera pas correctement.

Cela fait, ajouter les postes virtualisés Linux à l’infrastructure XenDesktop s’effectue de la même manière que pour les postes Windows. La création de catalogues de machines ou de groupes pour les VM Linux est identique.

Ce qu’implique l’engagement de Citrix pour Linux

Même dans le monde actuel des technologies, en constante évolution rapide, le poste de travail Linux reste relativement nouveau pour des éditeurs VDI tels que Citrix. Notamment en raison de sa présence limitée dans les entreprises. Mais Citrix avance, en supportant tant les postes virtuels que les clients Linux. Et il n’est pas seul : VMware travaille aussi dans la même direction.

Mais même ainsi, l’avenir des postes de travail Linux reste en suspens. Windows n’est pas prêt de faire sa révérence. Toutefois, la possibilité de virtualiser Linux est susceptible d’avoir un impact à long terme. Ce qui compte, désormais, c’est que les organisations peuvent plus aisément virtualiser des environnements hétérogènes pour fournir exactement ce dont leurs utilisateurs ont besoin, sans pour autant donner l’exclusivité à un camp ou à l’autre. Et ce seul fait pourrait changer la manière dont les éditeurs jouent le jeu de la virtualisation.

Adapté de l’anglais.

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